Anatole Collinet Makosso âgé 56 ans est enseignant de profession. Il sera nommé successivement après 1992 conseiller politique puis directeur du cabinet du préfet du Kouilou avant d’être envoyé comme directeur de cabinet de la Fondation Congo Assistance d’ Antoinette Sassou Nguesso, la première dame du Congo.
Très attaché à Christel Sassou après la disparition d’Edith Sassou Bongo Odimba dont il consacre des poèmes dans une brochure publiée par l’Harmattan, il est nommé ministre de la Jeunesse et de l’Instruction civique en 2011 en vue de préparer la succession de Christel Denis Sassou-Nguesso.
Le 10 août 2015, Collinet Makosso a été nommé ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, de la Jeunesse et de l’Instruction civique, élargissant ainsi ses responsabilités.
Candidat du PCT aux élections législatives en juillet 2017 dans la première circonscription de Loandjili à Pointe Noire, il remporte le scrutin dès le premier tour après la manipulation des urnes, battant ainsi Julien Makoundi-Tchibinda le secrétaire général du parti du feu Thystère Tchicaya le Rassemblement pour la démocratie et le progrès social (RDPS).
Il n’y a que les partisans de la médiocratie, les vautours et charognards qui peuvent saluer la nomination de Collinet Makosso, acteur de la ruine et la banqueroute du système éducatif du Congo. Il a toujours défendu ceux qui distribuent la mort sournoisement dans notre pays et ceux qui sont incapables de résoudre les problèmes de la jeunesse congolaise. Comme le dit la majorité des Congolais, sa nomination ne changera rien à la bonne gouvernance recherchée au Congo d’une part et pour appliquer les exigences du FMI, conditions pour garantir une bonne utilisation des finances publiques et la bonne réalisation des objectifs du programme imposé par les institutions internationales.
Sassou a toujours protégé les voleurs de son clan. Il a toujours masqué une partie de la dette du Congo. Ce n’est pas dans ce bricolage et cette nomination d’un homme présenté comme nouveau dans l’appareil politique que l’économie du Congo sera relancée.
Si Mouamba Clément alias Mouamba Ngouba et Ngazi n’a pas obtenu la restructuration des créances du Congo, ce n’est pas Collinet Makosso le Congolais d’adoption qui donnera de l’oxygène au pays.
Sassou est le poisson qui pourrit par la tête, il faut donc le jeter. Il est le seul dysfonctionnement du développement durable au Congo. La main-mise du pouvoir personnel de Sassou est partout, à tous les niveaux, avec les mêmes rapports claniques et la même impunité .
Que peut-on donc attendre d’un valet comme Collinet Makosso dont on ne connaît pas de village chez les Loango du Kouilou ? Grâce à Antoinette Sassou Nguesso, il est au service de la « parentocratie, partitocratie pécétienne » ou de l’empire d’Oyo pour mettre en orbite Denis Christel Sassou Nguesso dont il reste le plus grand serviteur.
Comment peut-on confier soi-disant la tête d’un gouvernement de salut public à un tel personnage non qualifié pour la tâche ? Il n’a pu atteindre même pas 5% de l’objectif fixé à l’éducation civique et morale dont il avait la charge depuis dix ans.
Dans sa fonction de ministre de l’Instruction civique et de la Jeunesse, a-t-il entrepris ou réussi à poursuivre la véritable formation du futur citoyen dans ses connaissances et sa raison critique ?
Peut -on vraiment dire que les écoliers, les élèves inconsidérés et les étudiants persécutés ont-ils pu acquérir une conscience morale leur permettant de comprendre, de respecter et de partager des valeurs humanistes de solidarité, de respect et de responsabilité ?
Le phénomène des bébés noirs est le fruit de cet échec patent de son passage pendant dix ans au ministère de l’Enseignement primaire et secondaire, de la Jeunesse et de l’Instruction civique.
L’école dont il avait la charge est l’un des lieux où chacun peut apprendre le respect des droits fondamentaux nécessaires pour son existence. L’école est ainsi une institution qui vise l’épanouissement de chacun et qui distribue des savoirs (et donc des pouvoirs, de même que des privilèges).
Sassou l’empereur dans sa politique de diversion veut faire croire à l’opinion que Collinet Makosso, qui n’a pas un véritable ancrage au Kouilou pétrolier, peut-il réellement conduire le pays dans l’émergence économique tant vantée par ce pouvoir, qui bâillonne et muselle toutes forces d’opposition et de la société civile. Une dictature ne change pas sans un soulèvement du peuple.
Le seul gouvernement qui pourra sortir le Congo de ce marasme socio-cuturel et politico-économique, c’est l’équipe gouvernementale qui sera issue d’une véritable conférence nationale souveraine, en un mot ce que l’on peut désigner comme dialogue inclusif.
Tout le monde sait au Congo que depuis dix ans, à la tête des départements de la jeunesse et de l’enseignement primaire et secondaire, Collinet Makosso a renforcé l’incivisme et a accentué le rabais de l’éducation.
Son bilan est catastrophique, au regard des résultats attendus par le peuple congolais et les objectifs du Millénaire pour le développement dont s’est fixé Sassou et l’empire de l’Oyocratie.
Certains départements scolaires comme la Likouala vivent une situation inédite : des établissements scolaires primaires et secondaires tenus en majorité par des enseignants bénévoles qu’on devrait, communément appeler « communautaires » car ils sont pris en charge par la communauté éducative. Au collège du chef-lieu du district de Bouanela, par exemple, un enseignant bénévole cumule les fonctions de directeur des études et professeur des sciences et des mathématiques. Celui-ci n’est que détenteur d’un Brevet d’études moyennes générales (BEMG), diplôme acquis après les quatre années du premier cycle secondaire avant de passer au lycée. Dans le même district, à Bondoki, le collège est géré par un instituteur qui est secondé par deux bénévoles brevetés qui bricolent toutes les disciplines. On déplore le manque de formateurs dans les lycées. Les proviseurs et les parents d’élèves ont souvent recours aux vacataires qui perçoivent des indemnités pour ne pas dire des salaires d’esclave par mois soit, entre 50.000 à 70.000 F CFA (75 à 100 euros). Il faut noter que le salaire minimum interprofessionnelle de croissance (SMIC) au Congo est de 94.000 F CFA soit, moins de de 145 euros. Depuis plus de neuf mois, de nombreux enseignants ont des retards sur leurs salaires. Ne parlons pas des retraités qui accumulent plus de 30 mois d’arriérés.
Les cas sont légion dans tout le pays. Il n’existe ni d’inspecteurs d’enseignement primaire ni de conseillers pédagogiques principaux dans certains départements scolaires.
De nombreuses circonscriptions scolaires sont gérées souvent par des instituteurs peu formés.
En tant que défenseurs des droits fondamentaux, ce qui me frappe le plus chez ce médiocre écrivain qu’est Collinet Makosso, c’est la négation qu’il fait des crimes notamment du génocide bien reconnu et qualifié dans le Pool.
« Puisqu’il faut témoigner sur le génocide, parler de notre histoire, et puisque nous avons tous vécu les mêmes faits, parlons-en donc sans tabous. Parlons-en dans nos langues communes, sans interprètes ni traducteurs. Témoignons de ce qui s’est passé réellement dans notre pays, au sein de notre peuple. […] Seulement, que celui qui s’engage à témoigner ne rapporte que ce qu’il sait, ce qu’il a vécu, ce qu’il a vu ou entendu. » C’est en ces termes qu’en décidant de répondre à N’saku Kimbembe et à Dominique Kounkou sur le Génocide des Lari, A. C. Makosso invite ses compatriotes à dépassionner le débat, à enrichir le témoignage de l’histoire et à s’abstenir de la symétrie, de la contamination et de « l’idéologie de la haine ».
Après les ouvrages de Maître Dominique Kounkou et de N’saku Kimbémbé sur le génocide dans le Pool et après l’hérésie du ministre Anatole Collinet Makosso, intitulé « le génocide en droit, à l’épreuve du génocide de l’émotion : cas de la République du Congo ».
Comme l’a dit Me Aloyse Moudileno Massengo dans sa lettre de démission en 1972 : « J’ai l’âme trop fière et juridique pour me complaire dans la médiocrité ».
Je ne peux donc pas admettre les insanités pondues, sans analyse, par des menteurs et des haineux souvent au service de la dictature.
Confondre la réalité des faits avec une émotion ambiante c’est faire preuve de confusionnisme et de négationnisme. Les faits du génocide sont connus dans le Pool qui compte non seulement des Lari, des Téké, des pygmées, des Bahangala et autres du groupe Kongo.
L’ouvrage d’Anatole Collinet Makosso est une honte pour le juriste qu’il se dit , ancien instituteur de son état, de faire le négationniste. Nier ce qui s’est passé au Congo est une injure, même à l’endroit de son président, Sassou, qui avait reconnu et considéré les bombardements de Pascal Lissouba en 1993-1994 et ceux de 1997 comme des faits avérés de crimes contre l’humanité et sûrement de crimes de génocide. Et pourquoi aujourd’hui vouloir requalifier ces crimes du fait de l’émotion ? La destruction de 400 villages et les bombardements aveugles de la région appelée le Pool vous paraissent-ils négligeables ?
Parler du génocide de l’émotion c’est faire injure aux populations du Pool qui n’ont pas besoin du sophrologue Collinet Makosso pour les soulager du stress ou de la perte de leur mémoire.
C’est ce pouvoir qui manque de contrôle et qui vit dans l’émotion en utilisant l’intimidation et la répression comme moyens de gouverner. Le système politique incarné par Sassou et ses sbires du genre Collinet Makosso souffre de beaucoup de tares. Ce pouvoir manque d’aptitudes et de bonnes capacités mentales pour améliorer les conditions d’existence des Congolais. Il est à craindre, et cela est inévitable, qu’une impulsion survenue sans que l’on ne s’y attende. Le peuple réagira violemment, rentrera dans ses droits et son diktat sera sans appel. Le dictateur d’Oyo ne verra pas l’horizon 2026, ses acolytes avec.
Anatole Collinet Makosso ignorerait-il par hasard la définition du crime de génocide ? Quelle est cette nouvelle définition du génocide ou encore ce qualificatif « génocide de l’émotion » ? Comment parler ainsi d’un crime bien défini depuis 1946, redéfini, reprécisé et codifié depuis le statut de Rome en 1998 ?
Comment ce petit enseignant du Kouilou devenu par quelle magie éminent juriste, peut-il se frotter et affronter les puristes et les éminents juristes ?
Que le ministre écrivain l’évoque et veuille le perdre de vue par cette formule sceptique « génocide de l’émotion » qui conviendrait bien à une situation vague, incertaine et douteuse. C’est de la provocation ou de la médiocrité tout simplement pour des gens qui ont mal assimilé les principes élémentaires du droit.
Comment Anatole Collinet Makosso, ancien collaborateur de Congo Assistance d’Antoinette Sassou, l’épouse du dictateur a-t-il pu être aussi induit en erreur des faits qui se sont déroulés dans le Pool, au même titre que l’a été une certaine communauté internationale, manipulée par ceux qui sont pressés d’aller à Oyo pour percevoir des ressources non avouées provenant du sol congolais ?
Les prétendus humanistes affairistes français soutiens du tyran Sassou sont en charge pour bien présenter les œuvres du dictateur 5 étoiles comme l’a si bien qualifié Afrique Education.
Le livre de Collinet Makosso, « le génocide en droit, à l’épreuve du génocide de l’émotion : cas de la République du Congo », nous rappelle, de triste mémoire, l’époque de la division des révolutionnaires et des hommes au Congo à l’avènement du Parti congolais du travail. Les révolutionnaires congolais étaient, dans leur grande majorité, originaires du Nord et on a alors inventé la théorie du tribalisme révolutionnaire. Ainsi les autres révolutionnaires étaient-ils considérés comme de simples supplétifs, des militants de seconde zone, voire, des saboteurs à double face infiltrés dans les rangs, comme le disait Marien Ngouabi : des tortues à double carapace.
Nous avons relaté dans l’ouvrage, « L’autopsie d’un Etat totalitaire, Crimes d’un génocidaire » les actes inadmissibles et ambigus posés par certains hommes politiques qui sont à l’origine des violations graves des droits de l’homme dans notre pays, c’est-à-dire, des crimes contre l’humanité, les crimes de guerre, des crimes de génocide, des crimes économiques et de l’écocide. Et depuis plus d’une année, Collinet Makosso ou d’autres griots pervers du système Sassou n’ont été en mesure de nous contredire. Ils ont eu peur de croiser le fer avec nous et y laisser leurs os.
Oui, nous rappelons en annexe de cet ouvrage l’histoire des Kongos dont Collinet Makosso fait partie s’il est réellement Vili et si son village est bien connu dans cette localité de Kongo dia Ntotela. Je pense que le pouvoir de Brazzaville a montré ses limites dans la manipulation avec des roitelets comme Michel Peya, chantre de Denis Sassou Nguesso, qui nous parle d’un génocide imaginaire. Le policier Peya, ce fameux docteur ayant soutenu sa thèse au Congo, sans un jury des universitaires, pour le compte d’une université européenne libre de Belgique, fait la honte des universitaires congolais. Ce n’est pas en brandissant sa collection de doctorats honoris causa, et en étant la « Voix de son Maître » Sassou Nguesso le pseudo écologiste, qu’il va convaincre les personnes sensées. Il est comme son mentor Sassou, qui s’est fait décerner de nombreux titres honorifiques de docteur honoris causa, pour avoir fait des dons ou financé ces institutions ou communautés avec l’argent pillé dans les caisses du trésor.
L’écrivain, enseignant et qui s’est fait magistrat Collinet Makosso sait aussi en « bon » juriste, qu’il ne peut pas confondre des fictions ou des romans avec la narration des faits réels et vérifiés.
Il doit comprendre que lorsqu’il y a violation des droits de l’homme, le seul moyen c’est de reconnaître les faits, de réparer le préjudice subi par les populations du Congo et de demander à Sassou Nguesso de quitter le pouvoir pour les crimes imprescriptibles commis dans tout le territoire. Monsieur Collinet Makosso, qui ne reconnaît pas le crime de génocide se fait hara kiri puisque son livre l’éclabousse tout autant. Lorsqu’on est censé faire une expertise sur un point, l’expert qu’il semble se désigner aurait eu l’obligation de répondre sur tous les points soulevés dans le dire d’une partie. C’est-à-dire dans les livres de Maître Dominique Kounkou, de N’saku Kimbembé et de bien d’autres qui ont évoqué le génocide au Congo. Même s’ils ont parlé du génocide des Laris alors qu’il s’agit bien d’un génocide dans le Pool. L’abus de langage de ses auteurs ne peut pas pousser Collinet Makosso à nier cette évidence du génocide au Congo.
Anatole Collinet Makosso dit que le génocide n’a jamais existé au Congo.
Jean Dominique Okemba dans une vidéo qui a circulé dans les réseaux sociaux, s’est vanté des bombardements dans la région du Pool. Et que le ciel n’est jamais tombé sur la tête des criminels impunis.
La justice passera, elle ne sera pas contestable parce ce que ces crimes sont imprescriptibles, malgré la ruse de Sassou de s’autoabsoudre .
Il n’est plus possible au pouvoir de Brazzaville de méconnaître les crimes commis au Pool. Ce pouvoir a foncièrement tort de ne pas croire au génocide et à l’écocide.
Tous les chantres du pouvoir, les griots sans foi, ni cœur auront du mal à redresser le tort que leur chef Sassou Nguesso a eu de laisser son armée et sa milice massacrer les paisibles populations par les bombardements aveugles des villages du Pool.
Le génocide est le crime qui consiste en la destruction des groupes nationaux, raciaux on religieux. L’auteur en est l’Etat ou des groupes puissants ayant I’appui de cet Etat.
Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle. (3è alinéa de l’art.6 du statut de Rome) qui mentionne le crime de génocide.
C’est pourquoi un Etat ne poursuivra jamais un crime organisé ou perpétré par lui-même.
On comprend bien pourquoi Collinet Makosso minimise la portée du crime de génocide et préfère parler du génocide de l’émotion. Les dirigeants congolais réfutent les faits du génocide par des théories à l’emporte-pièce.
Le génocide des Kouyou à Owando et des Lari dans le Pool a été le moyen de ne pas parler de l’instrument par lequel le régime d’Oyo renforce la prétendue unité des Mboshi et le contrôle totalitaire du peuple congolais.
Le crime de génocide serait reconnu dans ce traité comme un complot visant à annihiler ou affaiblir des groupes d’ordre national, religieux ou racial. La manifestation de ce crime peut s’extérioriser par des attaques contre la vie, la liberté ou la propriété de membres de pareils groupes, et ce, en leur qualité de membres de ce groupe.
Alors jusqu’à quand le pouvoir autocratique de Sassou continuera-t-il à tout écraser devant lui, à ridiculiser les cadres, des instinctifs, des émotionnels pour ne pas parler d’intellectuels ? Oui car le Congo n’a plus, à l’intérieur, de personnes dont l’activité repose sur l’exercice de l’esprit, et qui peuvent s’engager dans la sphère publique pour faire part de leurs analyses, de leurs points de vue sur les sujets les plus variés ou pour défendre des valeurs, qui n’assument généralement pas de responsabilités directes dans les affaires pratiques et qui disposent d’une forme d’autorité.
Me Maurice Massengo-Tiassé
Docteur d’Etat en droit
Ancien président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) du Congo