Le dictateur vient de recevoir, discrètement, l’actuel ministre angolais de la Défense, le général, Joao Lourenço. Ce dernier est le futur président de l’Angola, un pays qui compte beaucoup pour le pouvoir congolais. L’audience entre les deux hommes a eu lieu le 14 juin, à Brazzaville, et n’a pas du tout été ébruitée. Et pour cause…. Juste quelques propos recueillis à la va vite par Télé Congo qui vont être consignés dans les archives, sans plus. Rien sur les sites internet et dans la presse écrite proches du pouvoir. Il y a une raison à cette façon de faire qui ne ressemble pas aux habitudes extravagantes de Sassou-Nguesso.
En vérité, Joao Lourenço, qui est candidat aux élections législatives du 23 août prochain, ne doit pas être, inutilement, exposé. La sagesse veut que le dictateur attende, tranquillement, le processus de succession qui va se déclencher au sein du MPLA et de l’Etat, au lendemain de celles-ci. Comme afriqueeducation.com l’annonce depuis l’année dernière, Ingénieur José Eduardo dos Santos (sur notre photo les deux couples présidentiels lors de l’investiture du dictateur à Brazzaville en avril 2016) n’est candidat à rien. Sinon à prendre du bon temps et vivre une retraite dorée aux côtés de la future ex-première dame, Ana Paula dos Santos.
Sassou qui n’a pas réussi à convaincre son ami, dos Santos, de rester au pouvoir comme lui-même (quitte à se libérer de certaines tâches), a demandé à rencontrer, aussi vite que possible, son successeur, afin qu’il apprenne à le connaître. Assis sur un siège éjectable même s’il ne le montre pas, le dictateur (qui ne dispose plus d’armée digne de ce nom) n’exclut pas de recourir à celle de son voisin angolais en cas de nécessité, comme en 1997, ce qui lui avait permis de revenir au pouvoir qu’il occupe jusqu’à ce jour.