CONGO-BRAZZAVILLE : Contraint forcé et pressé par les bailleurs de fonds, le dictateur se résout à libérer Paulin Makaya

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La raison du plus fort est toujours la meilleure ? Voire ! Le plus fort, Denis Sassou-Nguesso, a, arbitrairement, emprisonné Paulin Makaya. Sans motif valable. Uniquement pour casser sa popularité montante. Depuis fin 2015, il est coupé de sa jeune et tendre épouse, de ses enfants, surtout, des militants de l’UPC (Union pour le Congo), le parti politique qu’il a créé et qu’il préside depuis sa création. Sassou-Nguesso est, tellement, lâche qu’il a eu la faiblesse d’abattre sa fougue sur une personne dont la seule arme est la parole et son stylo-bille. En effet, Paulin Makaya ne méritait pas d’aller en prison. Même pour un jour. Le dictateur devrait, vraiment, trembler car chaque chose a une fin. La preuve : son opposant le plus craint (Paulin Makaya) n’est-il pas libre de ses mouvements ? Sassou, lui, reste embourbé, empêtré dans ses problèmes au point qu’on peut se demander s’il a un sommeil paisible.

Rappelons (une fois encore) que le dictateur craint Makaya car il est l’un des rares opposants, sinon le seul, à avoir refusé, et son argent et ses propositions de postes de ministre. D’autres proches du regretté Bernard Kolelas ont, eux, accepté de se rapprocher du dictateur et de travailler avec lui. Pour son ancien directeur de cabinet, Paulin Makaya, c’était NIET. Honneur à cet homme politique d’une grande intégrité, qui a su garder intacte sa virginité politique, loin des salissures de Mpila.

Accusé (faussement) de « complicité d’évasion », le président de l’UPC était détenu à Brazzaville depuis fin 2015, condamné à un an de prison. Il a été libéré après avoir purgé toute sa peine (notre photo). La troisième chambre correctionnelle de la Cour d’appel l’avait reconnu coupable de « complicité d’évasion », selon son président, Dan Dé Ibara Ibombo, au cours d’une audience publique.

Dans un premier temps, il avait été accusé d’avoir organisé, en octobre 2015, une manifestation non autorisée contre le référendum constitutionnel ayant permis au chef de l’Etat, Denis Sassou Nguesso, de se représenter à la présidentielle de mars 2016, qu’il a d’ailleurs remportée haut la main, dès le premier tour, après avoir fait proclamer les résultats à 3 heures du matin. Il avait aussi placé les chars de combat et les véhicules blindés à chaque coin de rue de Brazzaville, pour empêcher toute révolte de la population. C’est cela la dictature. Celle de Sassou est surtout lâche qu’autre chose : car il décide bien de changer la constitution pour mourir au pouvoir malgré les protestations des Congolais. Mais il ne veut pas qu’on lui dise que ce n’est pas bien. Quand les Congolais décident de faire connaître leur mécontentement dans la rue, il s’énerve, arrête les organisateurs dont Paulin Makaya qu’il fout en prison, pour avoir la paix aux côtés d’Antoinette.

Le président de l’UPC avait été condamné à deux ans de prison en première instance, une peine confirmée en appel en mars 2017. Il avait fini de purger sa peine en novembre de la même année, mais n’avait pas été relaxé. En janvier 2017, il avait été inculpé pour une nouvelle infraction de « complicité d’évasion » liée à une fusillade, en décembre 2016, à la maison d’arrêt de Brazzaville. Au moins, quatre personnes, dont un gendarme, avaient été tuées lors de cette évasion. Paulin n’avait, pourtant, rien à y voir. Il ne sait même pas se servir d’un fusil de chasse.

Mais, maintenant, c’est du passé. Feu le chanteur camerounais, Jean Bikoko dit Aladin, dans un de ses succès, disait que « Même les Haoussa ont leur heure » (pour quitter le pouvoir). Après avoir écouté cette chanson dans laquelle il n’était pas nommément cité mais dans laquelle il se sentait insulté, le président de l’époque, Ahmadou Ahidjo, l’envoya illico presto en prison. Mais, après avoir eu (on suppose) la visite de l’ange Gabriel en pleine nuit, il décida, plusieurs longs mois, plus tard, d’élargir ce musicien très populaire chez les Bassa du Cameroun. Ahidjo finit son magistère comme tout le monde sait et son corps plusieurs années après sa mort, n’a toujours pas été rapatrié au Cameroun. Jean Bikoko, lui, venait de connaître une fin de vie plus heureuse, plus populaire que jamais après être sorti des geôles du potentat de l’époque. Jusqu’à ce que mort par vieillesse (mais aussi un peu par maladie) suive il y a quelques années. Il fut, admirablement, enterré au Cameroun, salué par les siens, surtout, les artistes comme lui. Un honneur auquel le premier président du Cameroun n’a toujours pas eu droit. Conclusion : Très Cher Dictateur de Brazzaville, Attention !

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