Le dictateur a rencontré la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, le 19 septembre, à New York, en marge de la 72e Assemblée Générale des Nations-Unies. Au regard de la grave situation de l’économie congolaise, elle aidera le Congo (c’est sa mission), mais ne pourra pas faire des miracles que lui demande son « ami » Sassou-Nguesso. Car elle-même doit rendre des comptes à sa hiérarchie. Pour que le programme de redressement (à venir) ait une chance de réussir, l’opposition demande à être associée, d’une manière ou d’une autre, dans le processus de son aboutissement. D’autre part, le FMI va conclure un programme avec le Congo. Mais de quel Congo s’agit-il ? Car il y a le Congo de Sassou-Nguesso qui a ruiné le pays et l’autre Congo constitué par l’opposition qui représente la grande majorité de la population. Sans dialogue et consensus entre ces deux Congo, ce sera un coup d’épée dans l’eau. C’est à ce niveau où Christine Lagarde est priée de ne pas faire du Strauss-Kahn, si elle ne veut pas que son nom soit traîné dans la boue par les opposants congolais demain et après-demain.
Le dictateur est rentré, samedi, 23 septembre, au pays, se faisant applaudir, comme jamais, dans les rues de Brazzaville, comme s’il avait fait gagner la coupe du monde de football aux Diables rouges. Alors que s’il avait la tête sur les épaules, il devrait, plutôt, raser les murs, en venant en pleine nuit, quand Brazzaville dort. En rentrant, donc, directement, au Congo, il ne s’est plus rendu au siège du FMI, à Washington, pour approfondir ses »propres » négociations (avant les négociations officielles), comme certains membres de son entourage new yorkais avaient laissé entendre, un moment.
De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, vendredi, 22 septembre, la veille de son départ de New York, qu’il allait envoyer, mardi, 26 septembre, une équipe à Brazzaville pour faire notamment le point sur l’évolution économique de la République du Congo et la situation précaire de sa dette.
La mission, menée à la demande des autorités du pays, « finalisera l’évaluation de la dette et la mise à jour des projections macroéconomiques », a précisé l’institution dans un communiqué, ajoutant que son équipe restera jusqu’au 4 octobre. Sassou veut être sur place, pendant que ce difficile exercice commence.
Le Congo mène des négociations difficiles avec le FMI (sur notre photo Christine Lagarde la patronne du FMI) à qui il a, volontairement, caché une partie de sa dette publique lors de discussions bilatérales au printemps. Une véritable honte !
L’affaire avait été confirmée par le FMI début août. Le FMI avait, alors, mentionné une dette publique représentant 117% du PIB contre le ratio de 77% avancé, en mars, par Brazzaville. Aujourd’hui, certains experts se demandent si le ratio de 117% n’est pas minoré car le caractère délinquant et voyou de l’Etat du Congo avec des dirigeants qui n’ont ni foi ni loi, fait qu’on ne peut, nullement, lui faire confiance.
Dans tous les cas, l’équipe du FMI sera opérationnelle dès mercredi, 27 septembre, à Brazzaville. A l’opposition (surtout ses économistes), maintenant, de faire des démarches nécessaires pour se rendre utile auprès de cette équipe du FMI, qui ne lui fermera pas la porte au nez, si elle va vers elle. Au contraire ! La mission du FMI sera très désireuse d’écouter ses propositions. Il en va de la réussite du futur programme en confection avec pour objectif, sauver, définitivement, le Congo.
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Mission FMI à Brazzaville le 26 septembre.