Il aurait eu 83 ans. Lui, c’est Jean Michel Bokamba Yangouma. Définitivement, il s’en est allé le 23 juin 2020, à Brazzaville. Porté en terre, le lendemain de la disparition, au cimetière du Centre-ville.
Homme politique, brillant syndicaliste, l’un des pères de la démocratie, après plusieurs années de monopartisme dans son pays, Jean Michel Bokamba Yangouma demeure à jamais une de ces personnalités inscrites dans les annales de l’histoire sociale et politique du Congo Brazzaville (sur notre photo, Jean Michel Bokamba Yangouma, l’un des pères de la Conférence nationale souveraine).
De lui, je garde une pensée qui me revient ce jour. « Si l’on ne construit pas une société congolaise de partage de richesses nationales, c’est un Congo de conflits sociaux qui simposera à nous », aimait-il me repeter. Phrase qu’il n’arrêtait pas de développer au cours des réunions de la CODESA, instance d’opposition où nous siégions, dans les années 2003-2004, sous la coordination de Maître Ambroise Hervé Malonga, avec d’illustres figures comme l’ancien premier ministre, André Milongo, Saturnin Okabe, Jacques Mouanda Mpassi, Anaclet Tsomambet, Clotaire Mboussa, Philemon Malonga, le professeur Ndouna.
Qu’il repose en paix.
Ouabari Mariotti
Ancien Garde des Sceaux du professeur-président Pascal Lissouba.
Brazzaville 9 janvier 2024