Derrière cette série d’actions annoncées tout le mois de septembre, aussi bien en France qu’aux Etats-Unis, il y aura la diaspora dans sa diversité. Celle initiée, à Paris, réunit le Collectif Sassoufit !, Les Combattants, les Assises et la Composante FROCAD/IDC/J3M.
La délégation du FMI (Fonds monétaire international) étant annoncée, à Brazzaville, dimanche, 3 septembre, les actions de terrain vont commencer, lundi 4 septembre, devant le bureau du FMI, avenue Iéna, dans le 16e arrondissement de Paris. Les organisateurs prévoient une autre action, un autre jour, devant les ministères français de l’Economie et du Budget (Bercy). Objectif : sensibiliser les autorités du FMI et françaises qu’on ne doit pas verser de l’eau dans un tonneau percé. Il faut, préalablement, que le trou du tonneau soit bouché avant d’y mettre de l’eau. Et pour ce faire, il faut imposer des conditionnalités sans lesquelles le futur programme du FMI n’aidera en rien les Congolais comme ne l’a pas aidé la réduction de la dette opérée de façon, très très amicale, il y a moins d’une dizaine d’années, par Dominique Strauss-Kahn. On voit le résultat aujourd’hui.
En effet, la situation financière du Congo est gravissime. Après avoir déclaré un taux d’endettement de 77% du PIB, le FMI a découvert que celui-ci n’était pas de 77% mais de 117% alors que la norme autorisée au sein des pays de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) est de 70%. Le Congo est, donc, dans une situation de quasi-faillite, ce qui n’autorise plus le FMI à lui signer un programme, les « yeux fermés ».
Avant de signer quoi que ce soit avec le Congo, l’opposition exige des préalables de bonne gouvernance, pour qu’on ne revienne plus à la case départ, dans quelques années. Cela suppose que l’opposition qui dénonce la malgouvernance de Sassou et son clan sans jamais se faire entendre, soit, d’une manière ou d’une autre, associée aux négociations avec le FMI. L’opposition souhaite mettre cette négociation à profit pour qu’un dialogue incluant l’opposition et la société civile, soit organisée avec le pouvoir afin que le Congo, dans son ensemble, établisse une feuille de route, qui devra guider le FMI dans cette négociation. Car un programme signé avec le soutien de l’opposition et de la société civile, aura beaucoup plus de chance de connaître un succès qu’un programme signé avec le seul président de la République. Un tel programme n’aurait aucune chance de succès dans la mesure où il serait, régulièrement, perturbé par des grèves et des manifestations de toutes sortes, organisées et planifiées par l’opposition et les syndicats. Christine Lagarde (notre photo) sait, donc, à quoi s’en tenir. Les Congolais sont clairs avec elle : « Si Sassou (seul) signe pour le Congo, cela n’engagera pas le peuple congolais ». Traduction, Christine Lagarde est, fortement, interpellée, après que Sassou ait confié à ses proches : « Christine (Lagarde) ne peut rien me refuser… ».
Lieu de la première action de terrain : Devant le siège du FMI à Paris (Avenue Iéna, Métro Iéna, Paris 16e)
Lundi, 4 septembre 2017, de 14 à 19 heures.