Contrairement au communiqué triomphant du gouvernement au lendemain de la fin de la mission du FMI, en avril, au Congo, la signature d’un accord qu’on espérait pour juin ou peu après, n’est pas pour demain. Le FMI est convaincu que Brazzaville n’a pas tout mis sur la table et que la situation qui lui a été présentée, est encore, très loin de la réalité. Il n’a pas tort de le croire.
En effet, le FMI n’a pas, encore, obtenu toutes les données de base sur le pétrole, les mines, le bois, et les éléments sur la dette de la Chine. Sans exagération, Brazzaville le fait nager en pleine confusion tandis que la magie de Strauss-Kahn a atteint ses limites, lui, qui pensait que les deux parties arriveraient vite à un accord.
La dernière trouvaille qui a, particulièrement, irrité les chargés du dossier Congo au FMI, c’est quand ils se sont aperçus au regard des derniers Panama Papers, récemment, publiés, que plusieurs dignitaires congolais, sur cette liste, détenaient pas moins de 10 milliards de dollars d’avoirs dans les paradis fiscaux, soit, de quoi rembourser une bonne partie de la dette congolaise, qui se chiffrerait non pas à 127% du PIB (telle qu’évaluée actuellement par certains organes de notation), mais, à environ 200% du PIB.
Sans surprise, les noms des proches du dictateur comme Denis Christel Sassou-Nguesso, Jean Jacques Bouya, Gilbert Ondongo, sont en pole position de cette liste, qui circule, déjà, sur internet et les réseaux sociaux.
Le FMI, au regard de ces informations, se sent, totalement, ridicule, dans sa façon d’avoir négocié avec le Congo. Du coup, il a annulé, purement et simplement, sa mission qu’il voulait effectuer ces jours-ci à Brazzaville.