Le jeune capitaine-président, Ibrahim Traoré, est très ambitieux. Ayant mis la priorité de son action dans l’éducation et la formation, notamment, l’excellence universitaire en vue d’avoir des cadres performants pour le développement du pays, il a lancé, ce 2 janvier, à l’Université Thomas-Sankara, la construction de 40 amphithéâtres sur une période de 5 ans. Très vénéré par l’homme fort du Faso, le capitaine-président, Thomas Sankara, fut, lâchement, assassiné le 15 octobre 1987, à Ouagadougou, par l’impérialisme occidental, mettant toute l’Afrique en deuil. Le lancement de la construction des 40 amphithéâtres (pas moins) permettra de faire face aux immenses besoins des universités et grandes écoles du Burkina Faso.
Le capitaine-président, très occupé par ailleurs, a laissé la primeur à son directeur de cabinet, Martha Céleste Anderson Médah, pour poser la première pierre de ce vaste chantier à l’Université Thomas Sankara. La revue Afrique Education adresse ses chaleureuses félicitations au capitaine-président, Ibrahim Traoré, parce qu’il a pris le meilleur chemin qui ne peut que propulser la jeunesse burkinabé vers l’excellence (sur notre photo, le président s’entretient avec les étudiants le 17 janvier 2023 à l’Université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou : Objectif recueillir leurs doléances lui-même).
Ce projet s’inscrit dans l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous (IPEQ). Il englobe plusieurs actions autres que la seule construction de ces 40 amphis sur cinq ans dont 12 le seront cette année 2025.
L’Université Thomas Sankara, outre l’amphi de 1.000 places bâti sur 7.500 mètres carrés, va, aussi, être dotée de 12 laboratoires, de 15 salles de travaux dirigés, de 2 salles modulables d’une capacité de 200 places, de 20 bureaux d’enseignants-chercheurs et d’une salle de vidéo-surveillance. Un autre amphithéâtre de 500 places est, également, prévu tout comme la prise en compte de la situation des personnes à mobilité réduite avec l’installation d’un ascenseur dédié ainsi que des rames d’accès.
On est (bien) loin des 20 ans de l’Université de Ouagadougou que fêtèrent en grandes pompes, en 1994, le dynamique recteur de l’époque, le professeur, Alfred Traoré, et le ministre de l’Enseignement supérieur, Maurice Mélégué Traoré, grâce au financement du premier ministre, Roch Marc Christian Kaboré. Trente ans après, l’université du Burkina Faso, dans toutes ses composantes, est en train de prendre du galon. Elle passe à un étage au-dessus.
Ce n’est pas Adjima Thiombiano, le très heureux ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche qui le démentira. Le problème de tous ses collègues et homologues africains, c’est leur difficulté à se faire comprendre par leurs hiérarchies respectives (présidents et premiers ministres), les besoins des universitaires bien que reconnus dans les discours, étant rarement considérés comme la priorité sur le plan budgétaire. Au Burkina Faso, c’est le contraire. Le capitaine-président, Ibrahim Traoré, n’a pas besoin d’être dragué pour joindre la parole à l’acte. Il en connaît l’utilité. C’est une chance pour le Burkina Faso.