On ne badine pas avec la loi à San Salvador. Personne n’est au-dessus des règlements et la justice est indépendante. Pour preuve, l’ancien président salvadorien, Elias Antonio Saca, a été condamné, mercredi, 12 septembre, à dix ans de prison et à rembourser la somme de 260,7 millions de dollars, sur les 301 millions qui ont été détournés pendant qu’il était au pouvoir entre 2004 et 2009. De quoi faire réfléchir en Afrique…
L’ancien chef d’Etat, qui a comparu détenu devant un tribunal de San Salvador en même temps que six de ses collaborateurs, devra, encore, purger huit ans de prison.
Elias Antonio Saca a été condamné pour « détournement de fonds publics et blanchiment d’argent », a précisé le parquet général sur Twitter. C’est la première fois qu’un ancien chef de l’Etat salvadorien est « condamné pour des délits de corruption », a ajouté le parquet.
L’ancien dirigeant a plaidé coupable afin de voir la peine maximale réduite à 10 ans, contre 25 ans autrement.
Son ancien secrétaire, Elmer Charlaix, a, également, été condamné à 10 ans de prison et devra rendre 15 millions de dollars (7,5 milliards de F CFA).
L’ancien ministre des Télécommunications, Julio Rank, l’ancien président de la compagnie des eaux publique, César Funes, l’ex-chef des services financiers de la présidence, Francisco Arteaga, et Jorge Herrera, ancien fonctionnaire du Trésor public, ont été condamnés à cinq ans de prison.
Tous les accusés avaient plaidé coupable pour réduire les peines encourues, à l’exception de Pablo Gomez, ancien comptable d’Elmer Charlaix, qui a été condamné à 16 ans de prison et cinq millions de dollars de dommages et intérêts.
Avec AFP