Alassane Ouattara est un économiste chevronné, et singulièrement, un très bon banquier. Il ne se trompe pas dans les calculs. Pour lui, 1 + 1 = 2. Pas 3 ou 4 comme pourraient dire les hommes politiques traditionnels, spécialisés dans le fait d’arrondir sans cesse les angles. L’actuel président va quitter, promu juré, en 2020, le pouvoir, après ses deux mandats, pour laisser la place à une classe politique plus jeune. Il sera alors âgé de 78 ans. Il l’a répété à un parterre de diplomates et de personnalités réunis, ce 4 janvier, lors de la cérémonie des voeux au palais de la présidence. D’où la guerre (intestine) qui se mène au sein du RHDP, qui vient, d’ailleurs, de connaître l’éviction du gouvernement de deux membres éminents : Albert Mabri Toikeusse et Gnamien Konan, respectivement, présidents de l’UDPCI et de l’UPCI, deux des cinq composantes du RHDP.
Alassane Ouattara compte quitter le pouvoir après y avoir imprimé sa marque : faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent en 2020. Le pays en prend la voie. Tous ceux qui reviennent de Côte d’Ivoire le disent. Pourquoi ne pas être optimiste.
Là où on peut relever quelques failles, c’est dans la capacité des forces de défense et de sécurité à remplir leur rôle dans un pays qui aspire à l’industrialisation. Actuellement, elles n’en ont pas la capacité. Mais le général 4 étoiles et chef d’état major des armées, Soumaïla Bakayoko (sur notre photo ce 4 janvier avec Alassane Ouattara), a profité des vœux de ses forces armées au chef de l’Etat, pour annoncer, en 2017, l’organisation de stages de formation soutenus, dont le but sera de relever le niveau des troupes, afin que l’armée soit à la hauteur des attentes. On a besoin de dire : il était temps.