Afrique Education vous dit depuis plusieurs jours que la peur a changé de camp et que « le menteur d’Abidjan » (Alassane Ouattara) et sa très intrigante et affairiste épouse, Dominique ex-Folloroux, ont, véritablement, perdu le sommeil. Au sens propre comme au sens figuré. Ce que Ouattara avait planifié comme « promenade de santé » pendant son dernier déjeuner avec son ami, Emmanuel Macron, devient un noeud de plus en plus difficile à défaire.
Après l’annonce de la désobéissance civile et de la paralysie du pays par l’opposition, dès ce lundi, 21 septembre (les localités de Toulepleu, Teapleu, Danane, Zouan, Alepe, etc. ont été les premières à suivre ce mot d’ordre. Cela dit, tout le pays est en ébullition y compris Abidjan), « le menteur d’Abidjan » a, sérieusement, été pris de peur panique. Immédiatement, il a convoqué, en début de soirée, le même dimanche, 20 septembre, une réunion très restreinte en sa résidence où il a pris le soin d’écarter les tonneaux vides du parti comme le grossier Adjoumani, l’insignifiante Kandia, la discrète Henriette Diabaté, et les autres. Seuls se sont retrouvés à ses côtés : Patrick Achi, Hamed Bakayoko (qui en a pris pour son grade pendant cette réunion, Ouattara l’ayant sommé d’être plus agressif et plus offensif lors de ses sorties publiques). Celui qu’on appelle « le Mossi du RHDP », Adama Bictogo, directeur administratif du parti, était, aussi, présent, tout comme « Photocopie » (le frère de Ouattara) ainsi que leur nièce, Masséré Touré, la communicante de la famille. Celle qui lave le sang que fait couler le clan familial plus blanc que le savon Omo (sur notre photo Ouattara avec Bakayoko ; derrière eux, la nièce qui n’est jamais très loin de son oncle).
Pris à son propre piège, « le menteur d’Abidjan » n’a caché ni sa colère à l’endroit du RHDP où il soupçonne plusieurs hauts cadres de jouer double jeu, ni son inquiétude qui se voyait à vue d’oeil. Ouattara a très peur de ne pas participer, finalement, à l’élection. La sortie de l’opposition réunie hier dans la Maison du PDCI sonne comme la fin de ses espoirs. Cette éventualité qui lui tend les bras, et à laquelle il ne semble pas préparé, est susceptible de lui provoquer un AVC. C’est une évidence que le putschiste ne contrôle plus ses nerfs. Il commence à en vouloir à tous ses proches.
Fidèle à sa renommée, « le Mossi du RHDP » a demandé « beaucoup d’argent » à son mentor, pour motiver les cadres du RHDP qui rechignent à mouiller la chemise. « Le menteur d’Abidjan » sera obligé de passer à la caisse, dans les prochains jours, pour répondre à l’attente de son responsable du parti. Mais là où Ouattara s’est voulu catégorique bien que découragé par les autres participants à la réunion, c’est quand il s’est prononcé en faveur de l’arrestation de Bédié, ce qui créerait, selon son analyse, une sérieuse panique dans les rangs de l’opposition. Tout le monde n’a pas été de cet avis. Ayant été invité à tempérer cette ardeur qui peut desservir sa campagne, il a décidé de convoquer les généraux (à qui il a remis à chacun 100 millions de F CFA – 1,5 million d’euros fin juillet) pour écouter leurs avis. En fait, Bakayoko, qui est en même temps le ministre de la Défense, connaissant la dangerosité de la démarche et la popularité de Guillaume Soro dans certaines casernes, a suggéré à son patron d’agir, prudemment, tout en tenant compte du fait que l’armée n’est pas homogène et qu’un coup d’état ne serait pas totalement à écarter si on coffrait « le Vieux ».
Que les opposants qui aiment l’argent de la corruption se tiennent prêts : « le menteur d’Abidjan » envisage, également, d’entreprendre une vaste opération de débauchage dans leurs rangs. Il va jouer son va tout conscient que l’élection qu’il disait contrôler est en train de lui échapper.
Cela dit, les dés sont pipés pour « le menteur d’Abidjan ». S’il touche à un seul cheveu d’Henri Konan Bédié, il précipitera sa chute.
Un conseil au « menteur d’Abidjan ». Au lieu de compliquer son existence, il devrait plutôt organiser une sortie beaucoup moins humiliante (c’est encore possible). Cela suppose qu’il retire dès maintenant sa candidature et négocie un report de l’élection présidentielle inclusive pour Gbagbo, Soro et tous les exclus par le Conseil constitutionnel, élection à laquelle il ne serait plus candidat. Il resterait, néanmoins, le président de la République jusqu’à l’installation de son successeur. Voilà le conseil que lui donne (gratuitement) Afrique Education.