Joe Biden avait organisé un sommet similaire le 22 septembre 2021 au cours duquel il avait plaidé pour un renforcement de la vaccination dans le monde. Un autre sommet mondial pour mettre un terme, cette fois, à l’épidémie de Covid-19, et se préparer aux menaces futures liées à la santé, aura lieu le 12 mai, a annoncé la Maison Blanche ce lundi, 18 avril. On ignore si la Russie et ses principaux alliés comme la Syrie, la Corée du Nord, l’Erythrée, etc. seront présents. On précise que ce Sommet survient au moment où la Russie a, fortement, accusé les Etats-Unis de financer des laboratoires biologiques et bactériologiques en Ukraine à des fins inavouées. Dans le feu des combats, toutes ces installations ont été détruites pour le bien de l’humanité, soutient la Russie. D’où une demande d’une certaine opinion pour que le Prix Nobel de la Paix soit attribué à Vladimir Poutine pour cet acte qui serait d’une portée inestimable. Une idée qui fait beaucoup rigoler du côté de Washington : Poutine Prix Nobel de la Paix ? Ce serait comme si c’était le diable en soutane. Plus sérieusement, quelle est la place de l’OMS dans l’organisation de ce Sommet ? On a plutôt l’impression qu’elle est suiviste alors qu’en tant que gestionnaire de la santé mondiale au sein du système des Nations-Unies, elle ne devrait pas être en marge d’un tel Sommet, à moins que les motivations des Américains aient une relation avec les accusations de la Russie en Ukraine ?
Cette rencontre, qui aura lieu en virtuel, sera coprésidée par les Etats-Unis, l’Allemagne, actuellement, à la tête du G7, l’Indonésie, à la tête du G20, le Sénégal, à la tête de l’Union africaine (qui subit de fortes pressions actuellement afin que son prochain vote aux Nations-Unies sur l’Ukraine ne soit plus neutre mais condamne l’agression russe), et le Belize, à la tête de la Caricom (pays des Caraïbes). «Le sommet va redoubler nos efforts collectifs pour mettre fin à la phase aiguë de l’épidémie de Covid-19 et nous préparer à de futures menaces liées à la santé», ont indiqué ces pays dans un communiqué commun publié par Washington.
Ce sera le second sommet mondial sur la pandémie de coronavirus, qui a tué plus de six millions de personnes dans le monde et bouleversé l’économie mondiale, depuis qu’elle a commencé à se propager en décembre 2019. Le président américain, Joe Biden, avait organisé un sommet similaire le 22 septembre 2021 au cours duquel il avait plaidé pour un renforcement de la vaccination dans le monde (sur notre photo, il tient en main en janvier 2021 la stratégie de la Maison Blanche contre le covid-19). Mais un tel sommet n’était pas suspect parce que la guerre contre l’Ukraine n’avait pas encore éclaté pour que la Russie dénonce l’existence de laboratoires qui expérimentaient de nouveaux virus plus terribles que le Covid-19, sur financement américain.
Et aujourd’hui, bien que le taux de mortalité dû au Covid a nettement diminué dans le monde, la propagation du virus, particulièrement, son variant Omicron, empêche plusieurs pays de lever les restrictions, à commencer par la Chine où des millions de personnes sont toujours confinées.
Maintenir le sentiment d’urgence face à l’épidémie
Le gouvernement américain, et ceux des pays impliqués dans ce sommet, veulent, également, maintenir le sentiment d’urgence face à l’épidémie. «Avant le Sommet du 12 mai, nous appelons les dirigeants de la planète, les membres de la société civile, les organisations non-gouvernementales et le secteur privé à prendre de nouveaux engagements et à apporter des solutions pour vacciner la population mondiale, sauver des vies maintenant et construire une meilleure sécurité sanitaire partout dans le monde», ajoute ce communiqué commun. «L’émergence et la propagation de nouveaux variants, comme Omicron, ont renforcé la nécessité d’une stratégie destinée à contrôler le Covid-19», a-t-il ajouté.
Et bien que le variant Omicron soit moins dangereux, bien que plus contagieux, les pays à l’origine de ce sommet estiment qu’il est indispensable de tout faire pour empêcher que de nouvelles catastrophes sanitaires prennent le monde par surprise. «Nous savons que nous devons nous préparer maintenant à construire, stabiliser et financer la capacité globale dont nous avons besoin, non seulement, face aux variants du Covid-19, mais aussi, face à d’autres crises sanitaires», avertissent-ils.
La maladie de Covid-19 est loin d’être endémique et peut encore provoquer «de grandes épidémies», avaient indiqué, jeudi, 14 avril, des responsables de l’Organisation mondiale de la santé. «Nous sommes toujours au milieu de cette pandémie, nous aimerions tous que ce ne soit pas le cas, mais nous ne sommes pas à un stade endémique», avait déclaré la responsable de la lutte contre le Covid pour l’OMS, Maria Van Kerkhove.