Le Fonds monétaire international (FMI), dans un communiqué publié mardi, 29 décembre, a tiré la sonnette d’alarme sur la hausse continue de la dette publique de Djibouti et de son déficit budgétaire.
« Les dépenses liées aux investissements publics exercent des pressions considérables sur le budget et la dette extérieure », ont averti les analystes du FMI.
Selon leur conclusion, le déficit budgétaire devrait, en effet, culminer, à 16,5% du PIB contre 12,2%, en 2014, tandis que la dette publique se situerait …à 80% du PIB, en 2017 contre 60,5 %, à la fin de l’année écoulée. La dégradation de la situation financière du pays est, donc, nette et ne fait l’objet d’aucune contestation.Tous les analystes sont unanimes sur le fait que la gestion du président, Ismaël Omar Guelleh, est catastrophique.
Le communiqué du FMI a mis, également, en garde, les autorités djiboutiennes contre une envolée des prêts non-performants qui, selon lui, grèveraient le secteur bancaire djiboutien.
Omar Guelleh se prépare, activement, pour gagner l’élection présidentielle prévue dans quatre mois. Une véritable chasse à l’homme est, actuellement, menée contre l’opposition qui a enregistré une trentaine de personnes tuées, très souvent, par balle, la semaine dernière, tuerie qui avait entraîné la condamnation et la réprobation de la communauté internationale. Mais Guelleh n’en a cure. Il n’a, même, pas présenté les condoléances aux familles endeuillées. Quel chef d’Etat rassembleur !
Djibouti, en cette fin d’année 2015, est sur une très mauvaise pente.