L’Egypte compte lancer, en juin, un emprunt obligataire vert libellé en renminbi chinois d’une valeur nominale de 500 millions de dollars américains, sur les marchés de capitaux de la Chine.
Avant cela, il lui faudra obtenir une garantie partielle de prêt de 345 millions de dollars de la Banque africaine de développement (BAD), ce qui devrait être une formalité au vu des encouragements adressés par le patron de cette dernière, Dr. Akinwumi Adesina, aux autorités égyptiennes lors d’une récente visite à Charm el Cheikh.
Si elle a, effectivement, lieu, cette opération revêtira un caractère historique puisqu’elle sera la première de ce genre à être effectuée par une nation africaine.
Un emprunt obligataire vert n’est différent d’un classique que dans la mesure où il sert uniquement à financer des projets respectueux de l’environnement, notamment, en matière d’émission de carbone.
Soucieux de voir son pays allier développement et transition écologique, malgré le contexte de récession mondiale, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, semble être bien loin devant ses homologues du continent, lui qui n’a pas hésité à initier le processus de privatisation de 32 sociétés publiques, qui s’étendra sur les 4 prochaines années, pour diminuer l’empreinte énergétique du secteur public égyptien.
Une fois bouclé, ce processus devrait lui rapporter, environ, 40 milliards de dollars, directement, ré-injectables dans d’autres projets tournés vers l’environnement.
Paul Patrick Tédga
MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)