Le soutien presque les yeux fermés de Joe Biden au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, va-t-il faire perdre la majorité des démocrates à la Chambre des représentants ? Les républicains disent, clairement, qu’il faut soutenir l’Ukraine mais c’est une erreur de faire la guerre à la place de l’Ukraine. Les républicains vont, donc, soutenir la réduction des crédits (sans fin) régulièrement alloués à l’Ukraine pour faire durer les hostilités. Les républicains sont tellement optimistes pour ces élections de mi-mandat du 8 novembre que l’ancien président, Donald Trump, se projette, déjà, dans la présidentielle de 2024, pour un éventuel troisième mandat. Il mise sur une large défaite des démocrates qui ont lancé toutes leurs forces dans la bataille en vue de sauver des sièges menacés, y compris dans des bastions comme New York.

« Je vais très très très probablement me représenter. Soyez prêts », a lancé Donald Trump, jeudi, 3 novembre, soir, à une foule de partisans réunis dans l’Etat de l’Iowa. « Nous allons reprendre le Congrès, nous allons reprendre le Sénat », a-t-il ajouté. « Et en 2024, nous allons reprendre notre magnifique Maison Blanche. »

Le milliardaire, qui n’a jamais reconnu sa défaite sa défaite en 2020 et flirte depuis des mois avec l’idée de briguer un nouveau mandat, continue d’exercer son emprise sur le parti républicain.

Pendant toute la campagne, Donald Trump adoubé un grand nombre de candidats, multiplié les meetings pour les soutenir. Le connaissant bien, il n’hésitera pas à s’attribuer leur succès s’ils privent le président démocrate, Joe Biden, comme c’est probable, de sa majorité au Congrès.

Les sondages prédisent une large victoire des conservateurs à la Chambre des représentants, qui doit être entièrement renouvelée, et penchent depuis peu pour une courte majorité républicaine au Sénat, où un tiers des sièges sont en jeu.

Si leurs pronostics se confirment, Donald Trump semble déterminé à profiter de cet élan pour officialiser, au plus vite, sa candidature et couper, ainsi, l’herbe sous le pied de potentiels rivaux comme le gouverneur de Floride, Ron DeSantis. 

Joe Biden, que les républicains accusent d’avoir laissé la frontière Sud se transformer en passoire et les rues du pays en coupe-gorge, tente, de son côté, de mobiliser les électeurs indépendants sur la défense du droit à l’avortement et de la démocratie. 

Il joue beaucoup dans ce scrutin : s’il perd le contrôle du Congrès, la fin de sa présidence sera paralysée et la suite compliquée.

Joe Biden dit jusqu’ici avoir l’intention de se représenter, mais, la perspective n’enchante pas forcément tous les démocrates, en raison de son âge, bientôt, 80 ans, et de son impopularité. Une lourde défaite ferait vaciller encore plus ce scénario.