L’Union européenne (UE) estime que la campagne électorale n’a pas été « équitable », après la victoire d’Erdogan. En effet, Recep Tayyip Erdogan a revendiqué, dès dimanche, 24 juin, soir, sa victoire à l’élection présidentielle en Turquie et celle de son parti, l’AKP, aux élections législatives. Colère dans les principales capitales européennes, qui auraient souhaité la victoire de l’opposition. Car après avoir modifié la constitution, Recep Tayyip Erdogan est perçu, au sein de l’UE, comme un dictateur qui veut diriger son pays (à l’africaine). Le président turc, lui, n’a, vraiment, cure des états d’âme de Bruxelles, qui ne veut pas de la Turquie comme membre à part entière de l’UE à cause des considérations, suprêmement, extra-objectives. A l’intérieur ou hors de l’UE, Erdogan est décidé à relancer l’économie de son pays pour enrayer le chômage et éradiquer, totalement, le phénomène djihadiste. Pour cela, entend-on dire au sein de l’AKP, il restera au pouvoir le temps qu’il faudra pour atteindre cet objectif.
L’UE a estimé, lundi, 25 juin, que la campagne électorale en Turquie n’a pas été « équitable ». Le président, Recep Tayyip Erdogan, qui règne sur le pays depuis quinze ans, a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans, dès le premier tour, dimanche, qui renforce ses pouvoirs. Il est venu à bout d’une opposition, pourtant, revigorée et financée (en sous-main) par les Européens.
Sur la base de plus de 99% des bulletins de vote dépouillés, il a obtenu, dès le premier tour, 52,5% des suffrages. Son principal concurrent, le social-démocrate, Muharrem Ince, approche le score de 31%.
Muharrem Ince, du Parti républicain du peuple (CHP), a, cependant, exhorté Erdogan à être « le président de 81 millions de Turcs ».
Membre de l’OTAN (Organisation du Traité Atlantique Nord), la Turquie s’est beaucoup rapprochée de Moscou depuis la tentative avortée du putsch fomenté contre Recep Tayyip Erdogan en juillet 2016, dont le cerveau, Fethullah Gülen, réside, depuis 1999, en Pennsylvanie, aux Etats-Unis, avec un statut d’exilé politique. Ayant demandé, sans succès, son extradition à son « allié » américain (Barack Obama à l’époque), Erdogan s’est rendu à l’évidence, les enquêtes de ses Services ayant montré la complicité des pays occidentaux (Etats-Unis et gouvernements européens) dans cette tentative de putsch. D’où son rapprochement avec la Russie qui l’a accueilli à bras ouverts comme un fruit bien mûr, Erdogan, totalement, écoeuré par le double-langage de ceux qu’il considérait comme ses alliés (Voir notre photo où le président Recep Tayyip Erdogan – au centre – réunit le 4 avril 2018 à Ankara ses homologues iranien Hassan Rohani et russe Vladimir Poutine).