EMPLOI DES JEUNES : Le Gabon est-il (vraiment) soutenu par ses partenaires ?

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Avec un taux de chômage des jeunes au-dessus de la barre des 35%, le Gabon est l’un des pays africains dont la situation socio-économique des 15-24 ans demeure préoccupante. Cette statistique est la conséquence des problèmes d’insertion professionnelle auxquels les jeunes sont confrontés, une fois leur diplôme de fin d’études en poche, en raison du manque d’expérience qui leur est souvent reproché.

Soucieuses d’adresser ce problème, les autorités de la transition ont, dans un premier temps, décidé d’allouer un budget de 500 millions de F CFA dédié à l’épanouissement des jeunes. Elles ont, ensuite, procédé au remplacement du ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, Adrien Nguema Mba, prenant le relais de Solange Nguiakie, quatre mois après son entrée au gouvernement.

Solange Nguiakie, qui se plaignait en novembre dernier de ne pas connaître l’état des lieux de son secteur, cède sa place à l’ancien maire de Libreville, pour redonner vie à une industrie amorphe depuis plusieurs années. A peine nommé, ce dernier a reçu en audience plusieurs partenaires étrangers, dont les ambassadeurs, Alexis Lamek (France), Can Incesu (Turquie) et Aline Younes (Liban), sensibilisés par le devenir des jeunes Gabonais, et venus exprimer leur volonté d’aider.

Si de par l’activité économique de leurs entreprises au Gabon, la Turquie et le Liban se sont montrés disposés à employer la jeunesse gabonaise dans le futur, la France est le partenaire dont l’initiative est la plus élaborée. En effet, financé à 2 millions d’euros (1,3 milliard de F CFA), ce projet, axé sur le numérique et l’artisanat, s’intitule « Initiative jeunesse autonome pour réussir ensemble » et est un accompagnement vers l’acquisition des compétences via des formations spécialisées, vers l’accès à l’emploi via l’acquisition d’une première expérience professionnelle obtenue grâce à un stage rémunéré, et vers l’entrepreneuriat.

Plusieurs autres nations africaines attendent, elles-aussi, qu’un engouement similaire soit témoigné envers leurs jeunes populations, le chômage des 15-24 ans en Afrique étant un problème majeur pour la grande majorité des gouvernements du continent.

Paul-Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)

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