Ce vendredi, 26 novembre 2021, au Caire, s’est déroulé sous le haut patronage du président de la CAF (Confédération africaine de football), le Sud-Africain, Patrice Motsepe, un vote par rapport au débat sur l’étude de faisabilité d’une Coupe du monde biennale (tous les deux ans), ainsi que, sur celle d’une Super Ligue locale. Quelles sont les limites de cet immense projet ? Les fédérations de football des pays africains sont-elles assez organisées pour promouvoir cette ambition ?

« La ligue des champions africaine doit être réservée à une élite qui se dégage sur le terrain, avec des clubs qui ont les moyens de leur politique, capables de développer leur propre image marketing pour être attractifs sur la scène commerciale», affirmait, en janvier dernier, le président de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor. A titre d’exemple, on peut prendre le Cameroun qui n’a plus de championnat national de football digne de ce nom depuis plusieurs années. Une faute de gestion. Un manque d’entreprenariat ou un manque de moyen ? Cette situation date de la présidence de la Fédération camerounaise de football de Tombi à Roko Sidiki.

« Je serai le prochain président de la fédération malgré toutes les tricheries, parce que nous sommes passés de 111 délégués à 76, que ces délégués prennent leur responsabilité pour donner enfin l’occasion au football camerounais de devenir ce qu’il doit être. Jusqu’à présent, un seul candidat vous a présenté son projet. Le camp d’en face n’a pas de vision et pas de projet », proclame haut et fort, l’ancien footballeur international, Samuel Eto’o Fils (notre photo). Ce digne fils du pays babimbi qui a constitué une équipe de campagne (nationale) piochant dans les meilleures valeurs de chaque région du pays, voudrait donner un souffle nouveau au football camerounais. Qui pourra s’en plaindre ? Pas le président Paul Biya qui ne cite plus les Lions indomptables comme exemple à suivre dans ses discours à la jeunesse.

Pour donner vie à une ligue des champions ou encore à une Super Ligue locale, il faut que les fédérations de chaque pays africain soient conscients de leur responsabilité, afin de contribuer à l’émancipation du sport sur le continent africain.

L’UEFA, la Confédération sud-américaine de football, le Forum des ligues mondiales et la puissante Association européenne des clubs, ont lancé leur bataille pour éviter de surcharger un calendrier déjà extrêmement dense. Entre la ligue des champions, l’Europa Ligue, la Copa America, la Coupe d’afrique des nations et les nombreux championnats nationaux, il est difficile, voire, impossible d’envisager une Coupe du monde tous les deux ans.

Le stade Olembé quand il sera terminé dans quelques semaines. C’est le plus beau stade de football du continent africain, qui tient la comparaison avec le stade du Qatar où se jouera le match d’ouverture de la coupe du monde en novembre 2022.

Mais, en attendant d’y voir plus clair, le football africain sera à l’honneur en janvier et février 2022 avec la CAN avec comme pays hôte, le Cameroun, qui « est prêt à 95 % », selon Patrice Motsepe. Il l’a déclaré, au Caire, en conférence de presse, quelques jours après les remontrances de son secrétaire général à l’endroit du Cameroun par rapport au retard accumulé dans la prochaine livraison du stade Olembé (pas encore officiellement surnommé Stade Paul Biya) où se joueront les matchs d’ouverture et de clôture de la CAN en présence du chef de l’Etat.