Le haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye, a estimé, vendredi, 29 novembre, «qu’il faudra 50 millions de population entre guillemets étrangères pour équilibrer la population active en 2050, en Europe ».
Des propos qui risquent de faire jaser. Au cours d’un échange avec des jeunes sur la réforme des retraites, vendredi matin, 29 novembre, à Créteil (Val-de-Marne), le haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye, s’est défendu de toute « provocation », en faisant une digression sur la politique migratoire européenne. «Je suis très frappé par la réaction des peuples européens, puisque la démographie européenne et son vieillissement font que si on veut garder le même nombre d’actifs dans la machine économique (…), il faudra 50 millions de population entre guillemets étrangères pour équilibrer la population active en 2050, en Europe », a expliqué l’ancien président du Conseil économique social et environnemental.
Et d’ajouter : « Aujourd’hui, où plus un politique n’est capable de parler d’immigration parce que tout le monde s’hystérise, parce que tout le monde fait le procès de l’autre, on est dans un moment très malsain de notre démocratie où on cherche à jeter en bouc émissaire, c’était hier le juif, demain le musulman, après-demain ce sera un autre, il faut (…) qu’on arrive à combattre ce climat malsain parce que l’économie dépend du nombre de personnes qui travaillent ».