FRANCE : Faye Monama menacé d’expulsion au Congo où les Services secrets de Sassou l’attendraient de pied ferme (pour le tuer)

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L’affaire est très grave mais ne ressemble en rien à un dossier qui pourrait inquiéter. Et pourtant, l’activiste politique congolais, André Bitoumba Kongois, plus connu sous son petit nom de Faye Monama, a été convoqué, jeudi, 12 septembre, par la préfecture de police de Bobigny. Alors qu’il pensait retirer son titre de séjour, il s’est fait arrêter. Ce qui est considéré dans le milieu congolais de la région parisienne comme un « guet-apens » qui ne dit pas son nom. La convocation était somme toute banale dans la mesure où il réside, régulièrement, en France, depuis une dizaine d’années avec tous ses papiers. Selon lui, la convocation de la préfecture lui a été adressée pour retirer son titre de séjour. Quoi de plus normal puisqu’il n’est pas arrivé en Hexagone après avoir traversé la Mer Méditerranée. Il y est depuis …10 ans, avec ses papiers et un enfant français de moins de 18 ans à sa charge.

Il a été placé au Centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil Amelot, vendredi, 13 septembre, et reste, désormais, sous la menace d’une expulsion : Sassou-Nguesso l’attendrait de pied ferme, dit-on à Brazzaville. Ce dernier garde une dent contre lui et les Congolais de la diaspora soupçonnent une entente entre le dictateur congolais et son homologue, Emmanuel Macron.. Sassou ne dit-il pas à qui veut l’entendre qu’il a les longs bras en France et le président français ne lui refuse rien. Surtout, pas ce genre de cadeau… (une petite expulsion). Pourtant, on nage, ici, en dehors de la loi puisque le titre de séjour était bien en attente de retrait par son titulaire. Il ne faut pas cacher que l’activiste craint (sérieusement) pour sa vie. Pour un dictateur comme Sassou qui compte plus de 40.000 assassinats de Congolais à son actif, n’est-ce-pas un jeu d’enfant ?

Faye Monama est, également, parent d’enfant français de moins de 18 ans qu’il entretient et qui a besoin de lui pour cette rentrée scolaire, et après.

La diaspora congolaise se mobilise pour sa libération.

Préfet de police de Bobigny, l’officier supérieur de gendarmerie, Jacques Witkowski, par ailleurs, directeur de cabinet de l’ancienne ministre des Outre-Mer et avocate spécialiste des droits de l’homme, George Pau-Langevin, est fortement interpellé. Au Congo-Brazzaville, personne ne respecte la loi car la loi c’est Sassou-Nguesso lui-même. Comme tout bon dictateur qui s’assume. Mais la France, elle, est le pays des droits de l’homme qui respecte ses propres textes. On ne comprendrait donc pas que cette situation bizarre donne l’occasion au dictateur de Brazzaville de jubiler ou de pavoiser.

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