Le monde occidental devient fou. Au moment où Donald Trump, récemment, arrivé au pouvoir signe des décrets pour annuler le troisième sexe, ainsi que, le mariage entre personnes de même sexe, la France, elle, en est, déjà, à l’inscription des LGBT dans les programmes scolaires. Internet est entré dans le système d’enseignement de façon désordonnée. L’informatisation n’a pas été bien planifiée : enseignants mal formés ou pas du tout, ordinateurs en manque dans certains établissements, univers pollué par des brouteurs et hackers, etc. L’intelligence artificielle (IA) est un nouveau défi pour le système éducatif français.
Mercredi, 5 février, les nouveaux programmes d’éducation à la sexualité ont été officiellement publiés, par Elisabeth Borne, ancienne première ministre et actuelle ministre de l’Education nationale du gouvernement Bayrou. Ils seront mis en œuvre dès la rentrée de septembre 2025, dans une version légèrement modifiée suite à plusieurs polémiques. Par exemple, le terme « théorie du genre » ne sera employé qu’à partir de la troisième et le mot « transphobie » a été supprimé.
Du moins, c’est ce qui est prévu. Qu’en sera-t-il en pratique car la formation des enseignants n’a pas été assurée : il est prévu que « les professeurs conçoivent et organisent collégialement la mise en œuvre pédagogique de cette éducation sous le pilotage et avec le soutien des directeurs d’école des chefs d’établissement », mais aussi, avec « des partenaires extérieurs tels que des associations spécialisées dont les compétences sont dûment reconnues et agréées aux niveaux national ou académique ; (ceux-ci) peuvent être associés aux équipes de personnels de l’Education nationale ». On n’a pas besoin de faire sc-po Paris pour savoir que cet enseignement (que l’épiscopat et plusieurs associations familiales critiquent à juste titre) va faire couler beaucoup d’encre et de salive. Si chaque enfant a besoin de connaître internet et l’intelligence artificielle, en est-il le cas pour ce qui concerne l’homosexualité ? En tout cas, ce ne sera pas le cas sous l’administration Trump aux Etats-Unis.
Elisabeth Borne va devoir marcher sur des œufs. Le budget voté, l’éducation nationale risque d’être un enjeu si le gouvernement n’est pas dissous avant septembre. Car les associations agréées pour l’accompagnement de cet enseignement sont connues. Il s’agit, entre autres, de Contact France pour « le dialogue entre les parents, lesbiennes, gays, bi, trans, leurs familles et amis », de la Fédération nationale couples et familles, du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), clairement féministe ou de SOS Homophobie, entre autres. Il y en a d’autres.

Cet enseignement étant nouveau y compris pour les chefs d’établissement, la tendance risque de reposer le contenu des interventions sur les intervenants extérieurs, eux-mêmes, qui viendraient dérouler leurs messages militants sans filtre possible et surtout sans réel contrôle pédagogique ni a priori ni a posteriori. En effet, on ne pourra pas mettre des contrôleurs ou des inspecteurs pédagogiques derrière chaque intervenant. Il y a donc lieu de s’inquiéter.
Le plus grave, c’est que cette vague a tendance à se mondialiser malgré le refus noté sur plusieurs continents. Les partisans des LGBT savent souvent contourner les obstacles voire les affronter. Quand on pense que les organisations internationales comme l’UNESCO pour ne parler que d’elle a, de son côté, tendance à inclure ces nouveaux comportements dans sa coopération éducative en Afrique, ce qui suscite parfois des remous, on peut dire qu’on n’est pas sorti de l’auberge.