Que ne ferait-il pas François Hollande pour revenir dans le cœur des Français ? Après avoir jeté, dans la Corrèze, le projet pour lequel il avait été élu, en 2012, allant même jusqu’à soutenir certains dictateurs africains qu’ils pourfendaient, même après son arrivée au pouvoir, le voilà à la recherche d’un mélange-miracle qui lui permettrait de se représenter devant les Français en avril 2017. Son affaire est loin d’être simple. Certains à gauche ( et même dans le pays entier) le poussent, ouvertement, vers la porte. Et le meilleur moyen d’y parvenir, c’est de rendre populaire, à souhait, l’idée des primaires, à gauche. Connaissant son impopularité, il ne passerait pas le premier tour de celles-ci. Au regard de son rang, peut-être qu’il n’y participerait même pas.
Ce gouvernement de la dernière chance verra le départ du chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, pour le Conseil constitutionnel. Le bimensuel Afrique Education, en 2015, l’avait annoncé pour fin décembre 2015. Pour le remplacer, nous avions, à l’époque, cité Elisabeth Guigou, l’actuelle présidente de la Commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale, qui a l’avantage de faire respecter la parité hommes/femmes, ou bien Hubert Védrine, le chef de la diplomatie quand Lionel Jospin s’installa pour cinq ans à Matignon, de 1997 à 2002.
Mais la vie étant un processus évolutif, les choses, entre temps ont changé, et la COP 21 a fait découvrir des talents insoupçonnés que couvait, en elle, l’ancienne candidate de la gauche à la présidentielle de 2007, quand elle croisa le fer avec Nicolas Sarkozy. C’est pour dire qu’en recevant, à l’Arc de Triomphe, hier, au nom du président français, Raul Castro, le frère du lider maximo, actuellement, en visite en France, Ségolène Royal (avec Raul Castro sur notre photo), pensent certains, commencerait, discrètement, l’apprentissage de ses futures fonctions.
Et qui pour la remplacer à l’Ecologie ? On parle de Nicolas Hulot, l’ancien chiraquien pur jus. Mais entre les Corréziens Hollande et Chirac, il n’y a pas de quoi. Les deux s’apprécient comme en 2012 quand Chirac vota Hollande. Après avoir concouru, fortement, à l’organisation de la COP 21, Nicolas Hulot qui venait de quitter son poste d’envoyé spécial à l’Elysée, pourrait revenir, cette fois, au gouvernement, pour s’occuper de l’Ecologie et du Développement durable.
Si ce n’est pas le cas, et pour remplacer Christiane Taubira, figure emblématique de la gauche de la gauche, François Hollande et Manuel Valls (qui restera à Matignon) devront chercher un poids lourd de la gauche de la gauche. Mais ce ne sera pas un exercice facile. Les vrais poids lourds opposent un refus sec à toute idée de participer au gouvernement de Manuel Valls, qu’ils considèrent comme un homme de droite.