La résidence parisienne du Sage Gnassingbé Eyadèma a connu, du 28 février au 7 mars, une affluence toute particulière. Mais de toutes les personnalités françaises ou africaines qui y ont défilé pour des motifs divers, deux auront attiré l’attention : » le vieillard » comme on l’appelle rue de Bourgogne (siège de l’Organisation de la francophonie – OIF) et son successeur, l’ancien chef de l’Etat sénégalais. Premier à être reçu lundi 1er mars, le successeur du » vieillard « , Abdou Diouf, venu saluer le Sage et lui demander des conseils sur le très difficile dossier ivoirien où tout le monde patauge y compris la Francophonie. Deux jours plus tard, c’était au tour du » vieillard » (entendez Boutros Boutros-Ghali) de s’inviter chez le président togolais. Objet du déplacement : visite de courtoisie d’usage.
A quelque huit mois du Sommet de la francophonie prévu chez Blaise Compaoré à Ouagadougou, Boutros, selon nos informations, se demande toujours pourquoi il a été victime, pendant son mandat, d’une telle contre-publicité d’autant plus qu’il dit à qui veut l’entendre que son successeur dont l’arrivée fut tant applaudie, ne fait pas mieux que lui, et que s’il fallait parler d’une » Maison de retraite » (comme Afrique Education appelait l’OIF à son époque), c’est bien maintenant et non quand il était en poste. Bonjour l’ambiance…