GABON : La photo qui montre le vrai visage d’Oligui Nguéma

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Le général-président poursuit ses tournées à l’intérieur du pays. Visiblement, il aime certaines provinces plus que d’autres. Plusieurs fois, il s’est rendu dans le Woleu-Ntem, la province de son père. Ce qui n’est pas encore le cas de celle de sa mère (le Haut-Ogooué) ni l’Ogooué-Ivindo, ni la Nyanga qu’il devrait visiter du 12 au 14 juillet. Peut-être bouclera-t-il la boucle par le Haut-Ogooué. Cela dit, et Afrique Education l’a déjà écrit, plus on se rapprochera d’août 2025, mois de l’élection présidentielle, plus le général-président fera face à des problèmes difficiles. A lui de les minimiser s’il ambitionne de briguer (comme on le soupçonne) le suffrage des Gabonais. Car si tel est le cas, il n’en prend pas encore le chemin. D’où la question de savoir s’il est vraiment l’homme de la situation ? C’est Non pour de plus en plus de Gabonais.

Parce que le général-président a l’art de se mettre, tout seul, en difficulté. Comme un grand bébé qui marche à quatre pattes. Sans l’aide d’aucun de ses détracteurs. Lors de sa dernière tournée, à Missele Eba’a, dans le canton Koum, il vient de se montrer fidèle à son image en se faisant recevoir, avec accolades, bises, chaleureuses embrassades, par son frère, Aurélien Marcel Mintsa Mi Nguéma. Qualifié de délinquant financier, ce demi-frère du chef de l’Etat (ils sont de même père) avait été suspendu le 17 juin et limogé une semaine plus tard de la direction générale du Budget pour détournements de fonds publics massifs. En milliards. Preuve que le Gabon d’Oligui marche sur la tête, le ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout, et sa pléiade de procureurs sont restés cois, comme s’ils n’avaient rien vu, rien entendu. Les mêmes critiques étaient formulées à l’endroit du précédent régime déchu. Question à 100.000 d’Oligui CFA : Où est alors la différence avec l’ordre dit ancien ?

Que le tout puissant général-président du Palais du Bord de Mer souffre qu’on lui demande pourquoi son frère est dehors, continue de fréquenter ses nombreuses maîtresses, en dilapidant les milliards détournés, alors qu’au même moment, croupissent, à Sans Famille, l’épouse de l’ancien président (son ex-patron) et leur fils, exactement, pour le même type d’exactions financières prononcées ? Que la personne qui a la réponse veuille bien nous la faire connaître à Afrique Education. Autrement dit, que le général-président, Brice Oligui Nguéma, explique le pourquoi de son deux poids deux mesures. A moins qu’il ne soit en train d’installer, progressivement, le Gabon dans une dictature qui ne dit pas son nom. Dans ce cas, avant le 30 août 2023 et après, serait tout simplement bonnet blanc – blanc bonnet !

C’est beaucoup plus facile de dire que de faire, les vieilles habitudes ayant la peau dure.

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