Rentré au Gabon dans la nuit de dimanche à lundi, 25 février, le président, Ali Bongo Ondimba, est retourné, 48 heures plus tard, au Maroc, pour poursuivre ses soins, qui lui permettent, maintenant, de marcher et de s’exprimer, correctement, après un violent accident vasculaire cérébral (AVC) qui l’avait frappé, le 24 octobre, à Riyad, en Arabie Saoudite.
Ce départ de Libreville, a eu lieu dans la soirée du mardi, 26 février, après le conseil des ministres, qu’il a, personnellement, présidé (notre photo). On peut, donc, affirmer sans risque de se tromper qu’Ali Bongo Ondimba est en train de reprendre, progressivement, ses activités. Depuis Rabat, il suit tout ce qui se passe dans son pays et ne manque pas d’intervenir quand il le faut.
Lundi et mardi, il avait, successivement, reçu, en audience, plusieurs personnalités gabonaises, à savoir, le président de l’Assemblée nationale, le premier ministre, la présidente de la Cour constitutionnelle, le secrétaire général de la présidence et le directeur de cabinet du président de la République, pour ne citer que les plus représentatives. Le conseil des ministres a donné lieu à une vague de nominations qui font que Libreville, ces derniers temps, était dans l’ambiance.
Peu de Gabonais créditaient encore leur président d’une réelle capacité de réaction. Ils ont dû réviser leurs propos quand, sans détour, il a démis, il y a quelques semaines, son ministre de la Défense, Etienne Massard Kabinda, de son poste. Désormais, celui-ci est confié à l’ancienne maire de Libreville, Rose Christiane Ossouka Raponda, qui, par la même occasion, signe son retour au gouvernement qu’elle avait quitté, le 7 février 2014, pour rejoindre la mairie centrale de Libreville. Il s’agit d’un poste très sensible et de grande confiance qui avait, déjà, été occupé, de 2009 à 2011, par Angélique Ngoma, ancienne patronne des femmes du PDG et actuelle députée de la Nyanga.
Ceux qui avaient des doutes sur Ali Bongo Ondimba peuvent se rassurer. Il tient, à nouveau, les rênes du pays, et c’est bien ainsi.