Depuis la calamiteuse élection présidentielle du 27 août 2016, que d’eau a coulé sous les ponts. Le Gabon revient de très loin, et ne s’en est pas encore sorti. Mais, pour dire vrai, le pays va beaucoup mieux, le temps faisant son œuvre. Pourquoi ?
A part la crise financière qui frappe tous les pays de la zone à cause de la chute du prix de pétrole, les Gabonais et les Gabonaises ne parlent plus et ne font plus cas de la fameuse « légion étrangère » qui dirigeait le Gabon, faisant la pluie et le beau temps, et qui n’était là que pour s’enrichir. Ce dossier d’enrichissement est d’ailleurs à suivre comme a commencé à le faire le premier ministre, Franck Emmanuel Issoze Ngondet. C’est un point positif à mettre à l’actif du président de la République qui a (peut-être) compris qu’il avait tort de s’en prendre à ceux (amis de son feu père ou partisans politiques) qui venaient le mettre en garde contre cette fâcheuse façon de confier la gestion de l’Etat à des individus que le peuple gabonais n’avait pas élu.
Cette leçon comprise (on l’espère durablement), il accepte de lancer des réformes consensuelles dont le suivi sera son affaire personnelle. On peut, dès lors, dire que c’est maintenant qu’il va, réellement, commencer à diriger le Gabon.
Ultime recommandation à BOA : Il lui reste, maintenant, à se plier en quatre pour ramener les déçus de son premier septennat, à nouveau, à lui. Même s’il n’est pas le patriarche, qu’il essaie de le copier, en commençant par jeter son ego dans le fleuve Ogooué : qu’il fasse tout pour récupérer un par un, tous les ténors (anciens caciques et nouvelles élites marginalisées), afin que ceux-ci puissent l’accompagner dans l’oeuvre de (re)construction de ce qui a été abîmé et de ce qu’il y aura à bâtir pour arriver à l’émergence.
Le patriarche savait se faire insulter, chambrer, humilier. C’est même cela qui lui donnait force et ressort. Mais il arrivait toujours à ses fins. C’était un artiste. Résultat, ses adversaires (pas ennemis) politiques se comptaient à peine dans les doigts d’une main au Gabon. BOA, c’est vrai, n’a pas le même tempérament. Mais, il est, foncièrement, quelqu’un de bien et de positif qui n’affiche pas d’a priori négatif pour qui que ce soit. En tant que chef d’Etat, il veut juste que les choses aillent bien. Si on est animé de bonnes intentions pour le pays, on est son allié.
Le peuple gabonais et ses amis doivent être contents des résultats du Dialogue politique. Qu’on aime ou qu’on déteste, c’est un bon point à mettre à l’actif de BOA (sur cette photo de clôture du dialogue avec son épouse Sylvia et ses responsables et facilitateurs). C’est, aussi, un ouf de soulagement pour tout le monde. Il revient au président de la République de transformer cet essai qui, au départ, n’était pas évident. Enfin, il est souhaitable que BOA organise, sans tarder, au Stade de l’Amitié d’Agondjé, lieu du Dialogue, une grande journée de prières et de remerciements à Dieu (Allah) Tout Puissant, qui réunirait toutes les confessions religieuses du pays (catholiques, protestants, musulmans, orthodoxes, et autres). Objectif : Enlever le Gabon des mains du Diable et le mettre, résolument, sous la protection de Dieu le Père !