Le directeur de cabinet du président, Ali Bongo Ondimba, voulait-il l’écarter du pouvoir pour prendre sa place ? A Libreville, cette question ne se pose plus. Laccruche a trahi l’homme, le président, l’Etat du Gabon. Il mérite par conséquent une sanction exemplaire, sans appel. Les Gabonais sauront-ils en tirer les leçons ?
Le numéro 483-484 d’Afrique Education explique comment Brice Laccruche Alihanga, le marseillais de Libreville, avait, tel un mafiosi, tissé sa toile afin de mettre le grappin sur le pouvoir d’Etat d’Ali Bongo Ondimba (ABO). Le président de la République avait fait appel à lui, sans a priori et en toute confiance. Une confiance trahie. Une trahison, qui est inversement proportionnelle au pouvoir d’Etat dont il était dépositaire suite à l’AVC de son patron.
Aujourd’hui, tout se dit sur cet homme qui, en très peu de temps, était devenu la terreur des membres du gouvernement, de la haute administration et du Parti démocratique gabonais. On n’osait pas l’affronter ni le regarder en face tellement il était devenu puissant. S’il a été pressé et imprudent, comme le démontre Afrique Education, on lui reconnaît, cependant, beaucoup d’audace.
L’état de santé du président de la République (dans un pays où les gens préfèrent parler en laissant faire au lieu d’agir) lui a tracé un boulevard qu’il a emprunté, sans se faire prier. Sa trajectoire, visiblement, n’était pas bien tracée, d’où quelques erreurs fatales qui lui ont fait confondre vitesse et précipitation.
La fonction présidentielle est divine. Au Gabon comme ailleurs. Ne devient pas président de la République qui veut, qui peut. Mais devient président de la République qui a été choisi par Dieu. Laccruche ne l’était point. Voilà pourquoi il s’est cassé la figure alors que le pouvoir était à sa portée. Il est normal que sa place soit, aujourd’hui, à « Sans Famille ». Pour avoir trahi, et Ali Bongo Ondimba, et le peuple du Gabon.
La lecture d’Afrique Education (numéro à ne pas rater) permettra aux Gabonais de faire leur propre auto-critique car si l’ancien directeur de Cabinet a pu faire main basse sur l’Etat, de cette façon, c’est parce que les Gabonais le lui ont permis.
Le numéro 483-484 d’Afrique Education est en vente au Gabon depuis mercredi, 11 décembre.