GABON : Sauve qui peut au Palais du Bord de Mer

Date

Bongo Ondimba Ali (BOA) a pris bonne note de l’échec de sa volonté d’ouverture. Jean Ping qui a recueilli plus de 47% des voix selon la Cour constitutionnelle, a refusé sa main tendue, et l’a invité, au contraire, à quitter le Palais du Bord de Mer. Au plus vite. Car si les choses restent en l’état, Mborantsuo à la Cour constitutionnelle ou pas, Aboghé Ella à la CENAP ou pas, BOA subira, à coup sûr, une seconde et cuisante déconfiture électorale, en décembre, lors des élections législatives. Avec, cette fois, l’obligation pour lui de se voir coiffé par un premier ministre de l’opposition avec un gouvernement, totalement, hostile.

Son « dialogue politique » ayant, tout aussi, été récusé par Jean Ping en même temps que l’ouverture de son gouvernement étant un flop, BOA, sentant le danger, voudrait, à tout prix, rallier les Gabonais à sa cause. Conséquence, il a sacrifié les deux éléments les plus en vue de la légion étrangère. C’est ainsi que Martin Boguikouma devient le nouveau directeur de cabinet du président de la République, à la place du Béninois, Maixent Accrombessi, nommé Haut représentant personnel du président de la République. Il s’agit du même poste qu’avait, longtemps, occupé la grande sœur de BOA, Pascaline Mferri Bongo Ondimba. Un vaste bureau, dans un coin perdu du Palais, lui avait été attribué, où elle ne mettait, pratiquement, jamais les pieds.

Autre Sous-Chef de la légion étrangère à être muté : Le Somalien, Liban Soleiman, n’est plus le chef de cabinet du président de la République. Il devient le coordinateur du Plan stratégique Gabon Emergent. Le nouveau chef de cabinet, est la commandante des Forces armées, Nina Patricia Tsounghat.

Le départ du cabinet présidentiel de ces deux individus (à l’origine de pas mal des malheurs des Gabonais), qui cristallisaient la haine du peuple gabonais et des amis du Gabon, quant à la pratique de la gouvernance version BOA, est la preuve par neuf que le fraudeur de la présidentielle du 27 août, a été sonné par sa (cuisante) défaite électorale et qu’il est conscient que les Gabonais ne veulent plus de lui, et que pire, ses difficultés sont devant lui. Car ces mesures qu’il prend, aujourd’hui, à la sauve qui peut, les Nzouba Ndama, Barro-Chambrier et autres, lui avaient demandé de les prendre il y a longtemps, sans succès. Ils ont préféré quitter la barque. Assis sur ses certitudes d’enfant gâté, BOA n’écoutait que ceux qui le caressaient dans le sens du poil. Aujourd’hui, le réveil est brutal.

Envie d’accéder aux contenus réservés aux abonnés ?

More
articles

×
×

Panier