Le 15 juillet 2024, le Parlement a, fermement, rejeté une proposition de loi qui aurait pu réintroduire l’excision en tant que pratique légale dans le pays. Face à des controverses et des pressions tant nationales qu’internationales, les législateurs ont décidé de maintenir l’interdiction des mutilations génitales féminines (MGF), en place depuis 2015. Cette décision réaffirme l’engagement du pays à protéger les droits et la santé des femmes et des filles gambiennes.
Implications des MGF et les débats sociétaux
Les mutilations génitales féminines, qui incluent principalement l’excision, entraînent des conséquences dévastatrices pour la santé physique et psychologique des femmes. Ces pratiques, non seulement, provoquent des douleurs et des traumatismes mais peuvent aussi causer des infections, des complications à l’accouchement et même la stérilité. En Gambie, 73 % des femmes et des filles ont subi ces pratiques. Le débat sur l’excision reste, profondément, ancré dans les tissus culturel et religieux du pays.
Lutte législative et réponse internationale
L’abrogation de cette loi aurait marqué un recul significatif pour les droits des femmes en Gambie, un pays où l’excision est interdite depuis près d’une décennie. Initialement proposée par le député, Almameh Gibba, la proposition de loi a reçu de fortes critiques de la part des groupes de défense des droits humains et des Nations-Unies. Ces derniers ont exhorté les législateurs à conserver les avancées précédemment réalisées.
Appel à une application plus stricte de la loi
Malgré l’interdiction, peu de cas de MGF ont abouti à des poursuites judiciaires. La première condamnation a été prononcée, seulement, en août 2023. Ce manque d’application souligne le besoin urgent de renforcer les mécanismes de surveillance et de sanction pour ceux qui pratiquent ou encouragent les MGF. Les autorités doivent adopter une approche plus holistique qui s’attaque aux causes profondes de ces pratiques.
Vers un avenir sans excision
Le maintien de l’interdiction de l’excision en Gambie représente une victoire significative pour les droits des femmes et des filles. Cependant, la lutte contre les MGF nécessite une mobilisation continue de tous les secteurs de la société. Cela inclut des efforts soutenus pour changer les attitudes et les normes culturelles qui perpétuent cette pratique. Chaque étape vers le respect de la dignité humaine doit être accompagnée d’actions concrètes pour éradiquer cette pratique néfaste.