Agé de 57 ans, John Dramani Mahama (sur notre photo avec Hillary Clinton le 9 août 2012 à Accra), qui briguera un second mandat à la présidentielle de novembre, a été accusé d’avoir reçu un véhicule tout terrain d’un entrepreneur du Burkina Faso. Cette accusation aurait prêté à sourire si elle n’émanait pas d’un parti politique respectable de l’échiquier politique national. En effet, le principal parti d’opposition, le Nouveau parti patriotique (NPP), affirme urbi et orbi que le cadeau était destiné à influencer l’attribution de contrats pour la construction d’une route et d’un mur autour de l’ambassade du Ghana à Ouagadougou. John Dramani Mahama est-il descendu si bas au point d’accepter un véhicule 4×4, de surcroît, non blindé, avant de livrer un marché de construction d’une route ou d’une petite clôture ceinturant l’ambassade du Ghana au Burkina Faso ?
Toujours est-il qu’il a mis au défi ses adversaires de le contester et de le confondre sur le terrain de la loi : « Je suis le président de ce pays. Si vous pensez que j’ai succombé à la corruption, la Constitution vous donne les moyens de faire ce que vous voulez faire », a-t-il dit mercredi, 22 juin, en guise de réponse à cette accusation.
Avant d’ajouter : « Mais si vous lancez des rumeurs et accusations sans fondement, cela ne vous permettra pas de remporter la présidence. Le peuple ghanéen est capable de jugement et je suis persuadé que le 7 novembre, il fera connaître sa décision », a-t-il dit.
Le gouvernement ghanéen a confirmé avoir reçu la voiture mais affirme qu’il s’agit d’un simple cadeau et nie qu’il puisse y avoir conflit d’intérêt. La voiture a été ajoutée au parc automobile officiel, selon les autorités.
Des membres de l’opposition parlementaire ont, cependant, menacé de lancer une procédure de destitution contre M. Mahama qui doit affronter le dirigeant du NPP, Nana Akufo-Addo, à la présidentielle de novembre.