Alors que les ONG et l’ONU tirent chaque jour la sonnette d’alarme sur la situation dans la bande de Gaza, une conférence humanitaire internationale pour Gaza s’est tenue, jeudi, 9 novembre, à Paris, visant à coordonner l’aide destinée à l’enclave palestinienne. Le président, Emmanuel Macron, a réclamé une « pause humanitaire » puis, une « trêve humanitaire » avant d’annoncer une enveloppe supplémentaire de 80 millions d’euros disponible, immédiatement, pour répondre au 1,1 milliard de dollars de besoins que réclament les Nations-Unies. La participation de la France s’élève donc à 100 millions d’euros.
80 pays européens, du Moyen-Orient, ONG et membres du G20, ont pris part à cette Conférence au niveau ministériel et des haut fonctionnaires. Le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, le président de Chypres, Nikos Christodoulides et la présidente de la Commission de l’Union européenne, Ursula von der Leyen, étaient, tous, aux cotés d’Emmanuel Macron. Les Nations-Unies, aussi, au niveau de son patron aux Affaires humanitaires et secours d’urgence, Martin Griffiths, et beaucoup d’autres, étaient, aussi, présents.
La France recommence à jouer le rôle qui fut le sien sous François Mitterrand et Jacques Chirac et qui fut, subitemment, interrompu par l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy et de son chef de la diplomatie, Bernard Kouchner, deux juifs atlantistes, qui alignèrent la politique française du Moyen-Orient sur les Etats-Unis. C’est eux qui inscrivirent aussi la France à l’OTAN comme membre à part entière, signant la fin de l’exception française. Aujourd’hui, ils sont muets.
Face au tollé général suscité par ce manque d’ambition français, le jeune président se devait de sortir de cette léthargie que lui-même avait observée tout au long de son premier quinquennat. Le Hamas a réveillé tout le monde de la très mauvaise des manières. Du coup, on recommence à se souvenir, à nouveau, d’une solution à deux Etats sans laquelle, il n’y aura de paix pour personne, surtout, pas pour les Israéliens qui aspirent à vivre paisiblement sur une terre sans que personne ne les dérange.
Les initiatives se succèdent. Après la Conférence de Paris de ce jour, demain, en Arabie Saoudite se tiendra un Sommet Afrique-Arabie Saoudite et samedi, 11 novembre, la Ligue arabe et l’OCI pourrout se réunir pour mettre le problème israélo-palestinien sur la table. Un mois après les messacres du 7 octobre, les Arabes pourront en parler et on saura ce qu’ils proposent.
Israël et le Hamas répètent, cependant, qu’ils excluent un cessez-le-feu, amenuisant les espoirs d’une avancée humanitaire rapide. Israël demande au préalable la libération de tous les otages, tandis que le Hamas dit qu’il ne cessera pas de combattre tant que la bande de Gaza sera assiégée.
Les Nations-Unies ont évalué à 1,1 milliard de dollars les besoins immédiats des civils palestiniens, tandis que plusieurs acteurs ont été identifiés pour apporter de l’aide d’urgence, en comptant sur l’ouverture de couloirs humanitaires vers Gaza.
Restaurer les arrivées d’eau potable, de carburant et l’électricité doit être discuté, de même que des procédures pour garantir que les aides pour Gaza ne seront pas détournées par le Hamas.