Alpha Condé a publié, jeudi, 19 décembre, soir, un projet de Constitution qui devrait être prochainement soumis à l’approbation des Guinéens. Dans ce domaine, le conseiller en chef du président guinéen n’est autre que le « grand démocrate » congolais, Denis Sassou-Nguesso (notre photo). A partir de cette annonce qui fait raidir l’opposition, nous allons voir ce que nous allons voir en Guinée, en 2020. Des jours sombres en perspective.
Elu en 2010 et réélu en 2015, Alpha Condé s’est, une nouvelle fois, gardé de déclarer, lors d’une allocution télévisée, s’il comptait briguer sa propre succession fin 2020 à l’expiration de son mandat actuel, comme l’intention lui en est largement prêtée. Depuis des semaines, la Guinée est le théâtre de manifestations de masse contre une révision de la constitution, qui servirait un tel dessein de la part de M. Condé.
La présidence guinéenne a publié jeudi soir un projet de constitution dont l’article 40 stipule que « le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de six ans, renouvelable une fois ».
Alpha Condé caresse l’idée d’un troisième mandat grâce à la remise à zéro du compteur de la nouvelle constitution. L’opposition a dit et redit qu’elle ne laissera pas passer cette imposture.
Le projet « fera l’objet d’une large vulgarisation avant son adoption par le peuple souverain », a dit M. Condé, laissant entendre qu’il comptait le soumettre à un référendum.
L’année 2020 risque d’être une année de troubles en Guinée.