Les entreprises étrangères spécialisées dans l’extraction de la bauxite, minerai servant à la fabrication de l’aluminium, continuent de faire de la résistance au chef d’Etat, Mamadi Doumbouya.
En effet, ce dernier avait exigé, l’année dernière, que chacune d’elles développe des unités de transformation locale dudit minerai, dans un effort de stimuler l’économie locale, en proie à une forte précarité.
Un premier ultimatum de dix jours avait été fixé à ces entités afin qu’elles déposent des études de faisabilité, mais aucune d’entre elles n’avait réagi.
Pire encore, plusieurs mois se sont écoulés depuis, mais, c’est toujours le statu quo chez les exploitants miniers.
Selon des sources officielles, les autorités de transition auraient, le 4 mars dernier, accordé un délai supplémentaire de deux semaines, qui, lui aussi, tire bientôt vers son échéance.
Considéré comme le plus gros détenteur de réserves de bauxite au monde, mais seulement, troisième producteur mondial d’aluminium, après la Chine et l’Australie, la Guinée entend surclasser ses deux concurrents, surtout, étant donné que près de la moitié des besoins en production de l’actuel leader sont comblés par la bauxite guinéenne.
Qui cèdera le premier dans ce bras de fer qui oppose le gouvernement guinéen, lequel souhaiterait que ses populations bénéficient davantage des retombées du secteur extractif, aux exploitants étrangers, dont la logique est purement capitaliste, mais, qui profitent largement du contexte géopolitique pesant sur Conakry ?
Paul Patrick Tédga
MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)