Toujours dans l’arrogance et le déni, la France politique, affairiste et médiatique, que nous ne confondons pas avec le peuple français, croyait que mensonge et ruse l’aideraient à s’en sortir. Malheureusement, pour elle, après les pays de l’AES, le Sénégal et le Tchad n’ont pas hésité à chasser son armée.
Michel Barnier, le premier ministre démissionnaire, issu d’un parti strictement minoritaire à l’Assemblée nationale, qui avait usurpé la place du Nouveau Front populaire (NFP), vainqueur des législatives de juillet 2024, vient d’être renversé.
La crise n’est donc plus seulement financière (il faudra désormais faire le budget sans les richesses pillées en Afrique), elle est aussi politique. On est en effet dans une crise de régime. Cest peu de le dire : la Cinquième République et la démocratie libérale qui piétine royalement le choix du peuple ont montré leurs limites.
La France va bientôt lire l’heure, pour reprendre une expression chère aux Camerounais et Ivoiriens. Mais comprendra-t-elle enfin que celui qui refuse de se remettre en question finit par être châtié pour tant de crimes perpétrés contre des peuples qui l’avaient accueillie à bras ouverts ?
On lui a parlé, mais elle a préféré accuser la Russie.
Jean-Claude Djéréké
est professeur de littérature à l’Université de Temple (Etats-Unis)