Sur NCI, une des chaînes proches de l’imposteur, Dramane Ouattara, j’ai entendu des gens à la solde du régime dictatorial dire que les partis d’opposition et les Ivoiriens, en général, devraient soutenir le gouvernement à propos des 49 mercenaires arrêtés depuis le 9 juillet 2022 par les autorités maliennes. L’un d’entre eux a même affirmé qu’un tel soutien ne relève que du bon sens. Faux ! Le bon sens veut plutôt qu’on se désolidarise d’un régime qui n’a pas d’autre ambition que de déstabiliser un pays voisin, qu’on le condamne clairement.
Les Ivoiriens savent à quel point Ouattara méprise Assimi Goïta (notre photo le montrant en train de prêter serment) et ses camarades, comment il a fait souffrir le peuple malien en prenant des sanctions inhumaines contre Bamako. Ils se souviennent que l’ami du voyou et assassin, Sarkozy, avait tenté la même chose au Burkina Faso en 2015. Ils savent surtout que la France se sert de lui pour faire tomber les dirigeants maliens.
Soutenir un valet de la France et un faiseur de coups d’état, ce n’est ni faire preuve de bon sens, ni être patriote mais être complice du mal, avoir le comportement d’un vrai luciférien, travailler contre les intérêts de la Côte d’Ivoire et ramer à contre-courant d’une Afrique, qui veut se débarrasser de cette France criminelle, raciste et arrogante, qui vole nos richesses depuis le temps de la colonisation.
Si NCI était une chaîne sérieuse, elle inviterait des Ivoiriens qui ne pensent pas comme ces bouffons qui croient nous impressionner avec leurs titres et discours creux.
Moi, je soutiens Assimi Goïta et ses camarades parce qu’ils ont osé demander le départ de l’ambassadeur français et de Barkhane, parce qu’ils n’ont pas hésité à fermer France 24 et RFI, qui diffusaient des mensonges, parce qu’ils se battent intelligemment pour sortir des griffes de l’ancienne puissance colonisatrice.
Le 11 juillet 2022, Ouattara sommait Bamako de libérer ses mercenaires sans condition et sans délai. Cela fait plus de 40 jours que le Mali attend sa foudre.
Les Ivoiriens ont vite compris que ces mercenaires n’ont rien à voir avec des soldats ivoiriens. C’est pourquoi ils laissent Ouattara se débattre tout seul. Guillaume Gbato et sa clique d’affamés feraient mieux de se préoccuper de la drogue, qui a envahi nos écoles au lieu de voler au secours d’un individu dont Thabo Mbeki disait qu’il n’a ni foi en l’honneur ni parole d’honneur.
Jean Claude Djereke
est professeur de littérature à l’Université de Temple (Etats-Unis)/