Après les Américains et les Français, c’est maintenant au tour des Japonais d’annoncer le déplacement de leur plus haut responsable sur le continent africain. Américains et Français n’ayant rien annoncé comme investissements ou effacement de dettes, les Japonais y viendraient, aussi, comme d’illustres touristes ?
En effet, Hirokazu Matsuno, le porte-parole du gouvernement japonais, vient de confirmer, à l’occasion d’une conférence de presse à Tokyo, la visite officielle du premier ministre, Fumio Kishida, dans plusieurs pays africains à la fin de ce mois d’avril 2023.
Il sera question de discuter du renforcement de la coopération bilatérale entre l’Afrique et le Japon, notamment, en matière de développement et de sécurité. Ce qui sonne comme un aveu supplémentaire de la reconnaissance par les puissances occidentales de l’influence géopolitique grandissante des nations africaines.
D’ailleurs, ce déplacement de Fumio Kishida marquera une rupture avec une pratique établie par ses prédécesseurs, Yasuo Fukuda et Shinzo Abe, consistant à ne voyager que dans des pays du G7 (ou G8), en prélude à l’organisation imminente par la nation nippone d’un sommet du groupe des sept (ou huit) économies les plus avancées au monde prévu pour mai 2023, dont il assure la présidence tournante.
Après avoir promis d’investir 30 milliards de dollars américains sur trois ans en Afrique en aout dernier, Fumio Kishida est vivement attendu pour en dévoiler la répartition.
Les dirigeants égyptien, ghanéen, kenyan et mozambicain, qui l’accueilleront se frottent, déjà, les mains. On peut, déjà, d’ores et déjà, remarquer qu’aucun pays francophonie ne figure dans son programme de voyage.
Paul Patrick Tédga
MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)