JUSTICE FRANCAISE : Nicolas Sarkozy condamné à un an ferme sous bracelet électronique (en cassation)

Date

On ne sait pas qui Nicolas Sarkozy va accuser cette fois, maintenant qu’il a épuisé tous ses recours, après avoir espéré à tort qu’il trouverait grâce auprès des juges de la Cour de cassation. Ces derniers ont été impitoyables en envoyant l’ancien président méditer sur son sort : un an de prison ferme sous bracelet. Il s’agit ici de l’ancien président de la France de 2007 à 2012, qui avait tenté un comeback en 2016 avant que les Français, lors des primaires restés mémorables, lui aient dit NIET. Ils avaient choisi son ancien premier ministre, François Fillon. Même Alain Juppé avait obtenu plus de voix que lui. C’est dire que le désamour entre Sarkozy et les Français est net. Le verdict de la Cour de cassation leur donne raison  : Sarkozy, après sa condamnation, devrait quitter définitivement la vie politique car il est l’incarnation de la haine que les Français vouent aux hommes politiques (bling bling comme lui).

Fin de l’affaire des écoutes, ce 18 décembre : Nicolas Sarkozy (sur notre au photo dans les locaux du tribunal à Paris) est définitivement reconnu coupable de corruption et trafic d’influence. Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog avaient noué un « pacte de corruption » avec Gilbert Azibert, lui-même, premier avocat général à la Cour de cassation. En échange d’informations et peut-être d’influence dans l’affaire Bettencourt, Sarkozy devait aider Azibert à obtenir un poste à Monaco. Après avoir été condamné en appel en mai 2023, il s’était pourvu devant la Cour de cassation, qui confirme donc cette condamnation : un an de prison ferme sous bracelet électronique et trois ans d’inéligibilité.

Si l’ancien président de la République indique, via son avocat, qu’il « se conformera évidemment à sa condamnation définitive », il saisit dans la foulée la Cour européenne des droits de l’homme. Mais, ici, c’est uniquement pour l’honneur. Le verdict de la Cour européenne ne peut casser la condamnation de la justice française. L’agenda judiciaire de Nicolas Sarkozy reste chargé : en janvier commencera le procès de l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle 2007 ; et la Cour de cassation devra se pencher sur sa condamnation dans l’affaire Bygmalion.

En décembre 2007, soit, sept mois après l’installation de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, Mu’ammar al Kadhafi entame une visite officielle de 5 jours en France. La récolte de ce qu’il a semé en finançant la campagne de Sarkozy ?

L’affaire du financement libyen est particulièrement grave : Sarkozy a bénéficié du financement de Kadhafi pendant la campagne présidentielle de 2007 (environ 50 millions d’euros, pense-t-on) avant de participer, activement, à son assassinat le 20 octobre 2011, avec les forces de l’OTAN, plongeant du coup l’un des pays les plus prospère de l’Afrique en une jungle sans nom. Le djihadisme qui déstabilise, aujourd’hui, toute la zone sahélo-sahélienne a connu son essor avec l’élimination physique de feu le frère guide, ce qui a permis la libération de milliers de djihadistes jadis confinés dans ses casernes militaires, ainsi que, la mise à disposition de toutes sortes d’armement que le dirigeant libyen détenait dans ses entrepôts.

Envie d’accéder aux contenus réservés aux abonnés ?

More
articles

×
×

Panier