Une bien mauvaise nouvelle suit le président, William Ruto, à Beijing, où il assiste, jusqu’à ce 6 septembre, au Sommet Chine-Afrique, avec une trentaine d’autres chefs d’Etat et de gouvernement : la mort par brûlure de 17 élèves, au moins, lors d’un incendie d’une école. Il a dû précipiter son retour au pays.

Ces 17 élèves voire plus, ont été tués dans un incendie, qui a ravagé le dortoir de leur école dans le centre du pays. «Cet incident a fait 17 morts et d’autres personnes ont été transportées à l’hôpital avec des blessures graves», a déclaré la porte-parole de la police, Resila Onyango.

«Les corps retrouvés sur les lieux ont été brûlés au point de devenir méconnaissables», a-t-elle ajouté. «D’autres corps seront probablement retrouvés» une fois terminée l’inspection des lieux de l’incendie, a-t-elle estimé. La cause de l’incendie reste inconnue, a-t-elle précisé, mais une enquête a été ouverte.

Evoquant une «nouvelle dévastatrice», le président William Ruto, depuis Beijing, a exprimé ses condoléances. «Nos pensées vont aux familles des enfants qui ont perdu la vie» dans cette «tragédie», a-t-il déclaré dans un message sur X. Il compte rentrer précipitamment au pays.

« J’instruis les autorités compétentes à mener une enquête approfondie sur cet incident horrible. Les personnes responsables seront tenues pour responsables », a-t-il ajouté sur X.

Pendant son absence, c’est le vice-président, Rigathi Gachagua, qui a pris la situation en main en appelant les administrateurs scolaires à veiller à ce que les directives recommandées par le ministère de l’Education pour les internats soient, scrupuleusement, respectées.

Beaucoup d’établissements scolaires au Kenya disposent d’un internat, ce qui permet aux élèves de remédier aux longues distances entre l’école et leur lieu d’habitation.

Cet incendie est le dernier d’une longue série. En 2016, neuf élèves ont été tués dans l’incendie d’un lycée pour filles à Kibera, le plus grand bidonville de Nairobi. En 2001, 67 élèves ont été tués dans l’incendie criminel de leur dortoir dans une école secondaire du district de Machakos, au Sud du Kenya. Deux élèves ont été accusés du meurtre, et le directeur et l’adjoint de l’école ont été reconnus coupables de négligence. En 1994, 40 écoliers ont été brûlés vifs et 47 blessés dans un incendie qui a ravagé une école secondaire pour filles dans la région de Kilimandjaro, au Nord de la Tanzanie voisine.

La Croix-Rouge kenyane a indiqué avoir déployé des équipes sur le terrain pour fournir «des services de soutien psychosocial aux élèves, aux enseignants et aux familles touchées».