LEGISLATIVES AU TOGO : Pour l’Union africaine et la CEDEAO, tout s’est bien passé

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RAS ! Rien à signaler ! Les observateurs de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont formels : Tout s’est bien passé le 20 décembre, malgré le boycottage de la principale coalition de l’opposition.

« Le scrutin s’est globalement bien déroulé, dans une atmosphère calme », a salué, vendredi, 21 décembre, la mission d’observation de l’UA, qui a relevé, toutefois, que le « caractère inclusif » du processus électoral avait été « atténué par le boycott d’une frange de l’opposition ».

Pour les observateurs de la CEDEAO, « les élections législatives se sont tenues le 20 décembre 2018, conformément aux orientations de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement du 31 juillet 2018 » (notre photo)..

« Les élections se sont déroulées dans le calme, avec un taux de participation faible à Lomé par rapport à l’engouement observé dans d’autres régions ».

La mission d’observation de l’organisation régionale a noté « l’absence d’incident majeur durant la journée du scrutin ».

« Une mobilisation relative des électeurs, variant d’une zone à une autre. La sécurisation des bureaux de vote a été faite de façon professionnelle », a-t-elle souligné.

La mission a « regretté la non-participation de la coalition de l’opposition au processus électoral, malgré les efforts de la CEDEAO pour des élections inclusives ».

Pour justifier son refus d’aller aux urnes, la coalition de 14 partis politiques d’opposition avait dénoncé des « irrégularités » dans le processus d’organisation et réclamé, davantage, de transparence et des réformes constitutionnelles pour permettre la limitation du mandat présidentiel. En réalité, il s’agissait d’une fuite en avant de cette tendance radicale de l’opposition car pour plus de neutralité, ce conflit inter-togolais avait été confié à deux facilitateurs neutres de la sous-région, les présidents du Ghana, Nana Addo-Akufo, et de Guinée, Alpha Condé. Leur facilitation n’a pas permis à la coalition des 14 partis d’aller aux élections. Cette dernière voulait un engagement du président, Faure Gnassingbé, de ne pas se représenter à l’élection présidentielle de 2020. Mais la majorité présidentielle ne l’a pas entendu de cette oreille en réclamant le principe de la non-rétroactivité de la loi, principe que connaissent tous les juristes dont le facilitateur, Alpha Condé, ancien professeur de droit à l’Université de Paris 10-Nanterre.

Ce refus de la coalition des 14 partis montre son choix pour la confrontation directe et des manifestations dans les rues afin de faire valoir, de force, sa position. Mais, elle trouvera les forces républicaines de l’Etat sur son chemin, ces forces républicaines sous la direction du général, Yark Damehane, qui ont sécurisé les dites élections avec un professionnalisme qu’a salué la CEDEAO.

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