A quelques jours des élections législatives israéliennes, qui se tiendront le 1er novembre 2022, Benyamin Netanyahou, chef de l’opposition et candidat, revient avec un sujet qui fait polémique : la création d’un Etat palestinien.
Le retour de Benyamin Netanyahou au pouvoir est loin d’être une hypothèse d’école. La coalition au pouvoir n’a pas tenu longtemps et c’est pour cela que les Israéliens sont, à nouveau, convoqués aux élections législatives. Invités par nos confrères de la chaîne de télévision juive, i24NEWS, l’ancien premier ministre de l’Etat hébreu a affirmé de nouveau son opposition à la création d’un Etat palestinien : « Je dis NON à un Etat palestinien militarisé qui nous menacerait. J’ai balayé cette question de l’ordre du jour international. J’ai évité ce piège, je l’ai contourné ».
Benyamin Netanyahou s’appuie sur la signature des Accords d’Abraham en 2020 pour étayer son propos : « Je suis allé voir les dirigeants arabes et j’ai signé quatre accords historiques, avec les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan. Et j’ai fait cela sans renoncer à un seul millimètre de la terre d’Israël ». Autrement dit, pour le probable futur nouveau premier ministre israélien, ces quatre Etats arabes ont pu accepter le principe d’un Grand Israël qui exclut la création d’un Etat palestinien en bonne et due forme, selon les résolutions des Nations-Unies.
On sait que le OUI de ces Etats a été obtenu après de fortes pressions exercées par Donald Trump, l’ancien président américain, sur certains dirigeants arabes. Pour le Maroc, par exemple, il y a eu une monnaie d’échange : Les Etats-Unis reconnaissent maintenant que le Sahara occidental appartient au Maroc. Pour le Soudan, la contrepartie était le retrait du Soudan de la liste noire des Etats-Unis des pays terroristes ou finançant le terrorisme. On se souvient que Oussama Ben Laden qui organisa les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, fut hébergé pendant plusieurs années au Soudan d’Omar el Béchir. Avec le gîte et le couvert, gracieusement, offert.