Depuis, mardi, 4 août, la capitale du Liban est, totalement, défigurée. Bilan pour le moins provisoire : 100 morts, 3.700 blessés et 300 000 personnes dont le domicile a été soufflé par les explosions. Chiffres donnés par le gouverneur de la ville de Beyrouth corroboré par la Croix Rouge libanaise. Le dommages s’élèvent à 3 milliards de dollars (2,5 milliards d’euros).
Le premier ministre, Hassan Diab, a affirmé que ces détonations étaient, notamment, dues à l’explosion de quelque 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium, entreposées sur le port.
Ce produit a déjà causé plusieurs accidents industriels, dont l’explosion de l’usine AZF à Toulouse en France : 31 morts en 2001.
A Beyrouth, les immeubles ont tremblé et les vitres ont été brisées à des kilomètres à la ronde. Le souffle a été ressenti jusque sur l’Ile de Chypre, à plus de 200 km. Dans la soirée, l’institut américain de géophysique (USGS) basé en Virginie a précisé que ses capteurs avaient enregistré l’explosion comme un séisme de 3,3 sur l’échelle de Richter.
Le Liban a lancé un vibrant appel à l’aide internationale. Beaucoup de pays parmi ses alliés occidentux (France, Etats-Unis, etc.) ont promis un début de rotations d’avions chargés de vivres et de médicaments depuis ce jour.
Quant à l’enquête qui se fait sous la supervision du Conseil de défense, elle aura en tout et pour tout cinq jours pour aboutir.