MACKY SALL EN RUSSIE ET EN UKRAINE POUR QUEMANDER LES CEREALES : Pourquoi les Africains si paresseux ne se prennent pas en main ?

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Il y a comme une malédiction qui frapperait les pays africains et leurs peuples. La paresse ! La fainéantise ! Voilà les maîtres-mots qui caractérisent la situation de pré-famine qui prévaut, actuellement, en Afrique. Celle-ci a poussé le président en exercice de l’Union africaine et président du Sénégal, Macky Sall, à faire le voyage de Sotchi pour rencontrer son homologue russe et celui de Kiev pour échanger avec le président Zelensky. S’il n’y avait pas cet argument de famine qui menace l’Afrique, le voyage de Macky Sall en Russie et en Ukraine aurait été mis sur le (seul) compte des grosses pressions que ne cessent de lui faire les Européens, depuis qu’ils sont échaudés par la neutralité des pays africains lors des votes organisés aux Nations-Unies pour condamner Moscou. Depuis, les présidents français, de la Commission européenne et le nouveau chancelier allemand, ne perdent pas l’occasion d’envoyer Macky Sall au feu sous le prétexte que l’Afrique doit, aussi, participer à la recherche de la paix. Que dalle ! A quelle recherche de la paix l’Afrique va-t-elle s’associer, les questions opposant la Russie aux pays de l’OTAN via le conflit ukrainien dont l’Afrique n’est ni de près ni de loin partie prenante ? La vérité est que le président Sall aurait pu effectuer ce voyage pour d’autres raisons, pas pour quémander des céréales bloquées dans des entrepôts ukrainiens et russes à cause de la guerre entre les deux pays. C’est comme si un malade refusait de se soigner alors qu’il a de quoi être guéri. En effet, l’Afrique a des terres qu’il faut pour nourrir non seulement tous les pays africains, mais, le monde entier. La forêt existe, et en quantité, la savane aussi, avec des espaces qui ne demandent qu’à être exploités. Mais au lieu de cela, au lieu de mettre les Africains au travail, par tous les moyens s’il le faut, les dirigeants africains préfèrent importer tout ce qu’ils mangent (riz, blé, céréales, maïs, haricots, viande, poisson, huiles, etc.), bref, tout est acheté par l’Afrique alors que l’Afrique peut tout produire. Absolument tout. Cherchez l’erreur ! Si le président en exercice de l’UA nous écoutait à Afrique Education, au lieu de courir quémander les céréales dans deux pays qui sont en guerre, il chercherait, plutôt, à convoquer, pendant son mandat, un Sommet extraordinaire, pour projeter l’autosuffisance alimentaire dans les dix ans à venir, en Afrique, à partir d’un plan bien pensé, et qui ne demanderait pas des moyens exhorbitants pour sa mise en oeuvre. Malheureusement, l’Afrique est l’Afrique, c’est-à-dire, un continent (presque maudit) qui n’est dirigé que par des dirigeants qu’elle ne mérite pas.

Le président sénégalais, Macky Sall, s’est entretenu, vendredi, 3 juin, avec son homologue russe, Vladimir Poutine, à Sotchi (notre photo). Sur fond de crainte de crise alimentaire, il lui a demandé de « prendre conscience » que les pays africains sont « des victimes » de la guerre en Ukraine. Quelle honte de présenter le problème de cette manière ? Croit-il que c’est ainsi qu’il touchera la sensibilité de Poutine ?

« Je suis venu vous voir pour vous demander de prendre conscience que nos pays (…) sont des victimes de cette crise au plan économique », a-t-il déclaré au début de leur rencontre à Sotchi, dans le Sud de la Russie.

L’ONU craint « un ouragan de famines », essentiellement dans des pays africains qui importaient plus de la moitié de leur blé d’Ukraine ou de Russie, d’autant que plus aucun navire ne peut sortir des ports d’Ukraine en raison du conflit.

Macky Sall a rappelé à Vladimir Poutine que les Etats africains pâtissaient des conséquences de l’offensive russe contre l’Ukraine alors que « la majorité des pays africains a évité de condamner la Russie » lors de deux votes de l’ONU, et qu’avec « l’Asie, le Moyen-Orient ainsi que l’Amérique latine, une bonne partie de l’humanité » a préféré se tenir à l’écart du conflit.

Macky Sall a relevé que les tensions alimentaires provoquées par le conflit ont été aggravées par les sanctions occidentales, qui affectent la chaîne logistique, commerciale et financière de la Russie.

Il a donc appelé à ce que le secteur alimentaire soit préservée « hors des sanctions » imposées par les Occidentaux en représailles de l’offensive militaire russe.

« Les sanctions contre la Russie ont entrainé plus de gravité, nous n’avons plus accès aux céréales venant de Russie, mais surtout aux engrais », a relevé le président sénégalais

« Cela crée vraiment de sérieuses menaces sur la sécurité alimentaire du continent », a-t-il souligné.

Vladimir Poutine, de son côté, n’a pas abordé ce thème dans la partie publique de la rencontre.

Il a souligné le « soutien » de l’Union soviétique aux pays africains « dans la lutte contre la colonisation » et vanté le développement des relations russo-africaines.

Plus tôt, le Kremlin avait indiqué que Vladimir Poutine voulait profiter de cette rencontre pour « donner une explication complète de sa vision de la situation concernant les céréales ukrainiennes ».

Selon lui, seules l’Ukraine et les Occidentaux sont responsables de la crise alimentaire qui se dessine.

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