La coopération militaire entre le Mali et la Russie se porte très bien. Tous les pays de la sous-région n’étant pas contents que cette relation se déroule sans nuage, elle contraint les deux parties à faire du sans-faute.

Preuve supplémentaire de cette bonne coopération, la junte militaire au pouvoir à Bamako a annoncé, lundi, 18 avril, avoir reçu pour les Forces armées maliennes une nouvelle livraison d‘équipement russe portant sur « deux hélicoptères de combat et des radars de surveillance ».

« Nous recevons ce deuxième lot d’équipements militaires en provenance de la Russie. C’est la manifestation d’un partenariat très fructueux avec l’Etat russe », croit savoir le général de division, Oumar Diarra, chef d’état-major général, dans un communiqué de la Direction de l’information et des relations publique des armées (DIRPA).

Le compte Twitter de la présidence du Mali, de son côté, a diffusé des images du déchargement de la cargaison de l’avion-cargo russe ayant acheminé le matériel jusqu’à l’aéroport international de Bamako. En même temps que le peuple malien était informé, la présidence malienne a, par ce biais, bien fait de passer le message à la France et à l’Union européenne, qui sont les principaux pourfendeurs de la coopération russo-malienne.

Il n’y a pas eu le déluge quand Paris a annoncé, en février, le retrait de ses soldats déployés au Mali, opération devant être achevée cet été. La France et ses partenaires européens engagés à ses côtés au Mali dénoncent depuis plusieurs mois le recours fait selon eux par la junte aux services de la société privée russe de sécurité Wagner, aux agissements décriés. Une critique qui montre leur refus de pays colonialistes de la prise du destin en main du Mali, que Paris et Bruxelles (sans se soucier des qu’en dira-t-on) n’acceptent pas alors que le Mali, pays souverain par excellence depuis 1960, devrait signer un contrat de défense avec tout partenaire de son choix. Une attitude inamicale et surtout inadmissible que Bamako, heureusement, a fait voler en éclat en faisant ce qui est bon pour le peuple du Mali.