« MISSION DE PAIX CHEZ POUTINE ET ZELENSKY » : Mieux valent le Soudan et la Libye que la Russie et l’Ukraine

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Le président russe, Vladimir Poutine, respecte, certainement, les chefs d’Etat africain qu’il va d’ailleurs convier, du 26 au 29 juillet, à un Sommet Russie-Afrique, dans sa ville de Saint-Petersbourg. Mais quel ne sera pas son étonnement de voir débarquer chez lui, au Kremlin, avant ou après ce sommet, six chefs d’Etat convoyés par un « bienfaiteur » français pour lui parler de paix avec l’Ukraine. Ces six chefs d’Etat ne représentent, nullement, les Africains. L’organisation qui défend les intérêts des Africains a son siège à Addis Abeba, et s’appelle l’Union africaine. La Fondation de Brazzaville qui propose un peu de tourisme à ces six chefs d’Etat africain n’est qu’une ONG qui oeuvre pour des intérêts privés, en évitant de faire là où elle pourrait être utile, par exemple, le rapprochement en vue d’un dialogue entre le pouvoir autocratique de Brazzaville où trône « l’homme de paix » (Sassou-Nguesso) et le 10e de la population congolaise qui a fui le pays pour ne pas faire partie des 40.000 Congolais assassinés par ce dictateur durant ses différentes campagnes visant à chasser le président démocratiquement élu, Pascal Lissouba, du pouvoir et asseoir son autocratie. Lire à ce sujet l’excellent ouvrage, « L’autopsie d’un Etat totalitaire : Crimes d’un génocidaire Denis Sassou Nguesso » du Docteur d’Etat, Maurice Massengo Tiassé, avocat et ancien vice-président de la Commission nationale (congolaise) des droits de l’homme actuellement en exil involontaire entre la France et la Suisse, tout comme l’ancien président de cette Commission, Me Martin Mbemba, ancien ministre de la Justice et lui aussi exilé en France. La Fondation de Brazzaville a donc du travail au Congo-Brazzaville et n’a pas besoin d’exporter ses talents de négociation en Ukraine et en Russie alors que « l’homme de paix » (Sassou-Nguesso) maintient à la prison de Brazzaville, deux anciens candidats à l’élection présidentielle de 2016, André Okombi Salissa, et Jean-Marie Michel Mokoko, qui l’avaient (sérieusement) devancé à cette élection. Après s’être autoproclamé vainqueur (comme il en a l’habitude), il n’a pas supporté les protestations d’Okombi et de Mokoko, et pour les réduire au silence, leur a collé des motifs ayant trait à l’atteinte à la sûreté de l’Etat pour les jeter en prison pour 20 ans chacun. Ils y croupissent jusqu’à ce jour alors qu’ils n’ont rien à faire dans cet endroit. Ce serait un bon boulot pour la Fondation de Brazzaville de les y faire sortir. Nous vous invitons à lire l’éditorial du professeur Paul Tédga sur ce projet de voyage de certains chefs d’Etat pour aller réconcilier Poutine et Zelensky, très loin en Russie et en Ukraine, alors que le feu brûle, à côté, de chez eux, en Afrique même, faute de réconciliateurs.

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