La défaite de la démocrate, Kamala Harris, à l’élection présidentielle de novembre dernier aura des conséquences notables dans le fonctionnement des démocraties occidentales. Le retour (pour 4 ans) du républicain, Donald Trump, droitise, considérablement, les relations internationales au point de vouer ceux qui ne sont pas du même bord politique aux gémonies.
Déjà, lors de son premier mandat, la présidente (à l’époque) du Rassemblement national, la Française, Marine Le Pen, ne cachait pas sa proximité d’avec Donald Trump. Ce dernier avait comme principal allié en Amérique latine, le président brésilien, Joao Bolsonaro. Lui aussi a effectué un seul et unique mandat avant d’être renvoyé à ses chères études. Maintenant que Trump est de retour, il s’active pour revenir aux affaires, profitant de cette dynamique que recouvre la personnalité de Donald Trump et ce qu’elle incarne.
En Argentine, Javier Milei, président depuis décembre 2023, est du même courant de pensée et idéologique, qui fait des ravages au sein de la société argentine.
Preuve de la volonté de Trump d’exporter sa vision de la société dans le monde occidental, son bras droit, Elon Musk fait ouvertement campagne pour la défaite du chancelier sortant, Olaf Scholz, qu’il vient de traiter d’« imbécile incompétent » en soutenant ouvertement l’arrivée de l’extrême-droite allemande au pouvoir.
En France, Marine Le Pen compte sur le coup de pouce de Donald Trump en cette période indécise où son parti serait à la porte du pouvoir en cas de démission d’Emmanuel Macron. Très affaibli après sa dissolution ratée de l’Assemblée nationale en 2023, Emmanuel Macron dit à qui veut l’entendre qu’il ira jusqu’au bout de son mandat en mai 2027, mais, y compris dans son propre camp, très peu de ses amis politiques y croient. L’arrivée du Rassemblement national à l’Elysée serait un tremblement de terre en France. Pourtant, nous ne sommes plus ici dans une hypothèse d’école. L’échec du premier ministre, François Bayrou, dans les prochains mois, signerait l’impasse politique dont l’une des issues serait le départ d’Emmanuel Macron. Entretemps, les partis d’extrême-droite, actuellement, en Europe font la courte échelle à Donald Trump, alors qu’il n’a même pas encore pris le pouvoir.
C’est ainsi que la première ministre italienne, Giorgia Meloni, a rendu une visite surprise et non officielle au président américain élu, Donald Trump, dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, selon les services de la première ministre, dimanche, 5 janvier 2025 (notre photo). Des photographies publiées, le même jour, par les services de la première ministre d’extrême-droite montrent, Giorgia Meloni, et Donald Trump posant devant l’entrée de la résidence de Mar-a-Lago et discutant dans la salle de réception, un arbre de Noël visible en arrière-plan.
Ces photos des deux dirigeants côte à côte faisaient la Une de tous les médias italiens dimanche. Elles montrent, également, Giorgia Meloni serrant la main du sénateur de Floride, Marco Rubio. Aucun communiqué sur cette visite n’a été publié par les services de la cheffe du gouvernement italien, qui n’ont pas non plus répondu aux demandes répétées de confirmation de cette visite samedi, dont la presse américaine s’est faite l’écho, rapportant qu’une projection de film et un dîner avaient marqué cette visite.
Le premier ministre d’extrême-droite hongrois, Viktor Orban, a, aussi, rendu visite à Donald Trump en juillet 2024, en marge du Sommet de l’OTAN, alors que Trump était encore en campagne sans savoir s’il pouvait être élu. Avec sa victoire, la Hongrie se met, idéologiquement, du côté de la Maison Blanche.