Le président de la CAF, le Malgache, Ahmad Ahmad, qui voulait jouer le Maroc contre le Cameroun, dans l’attribution de la CAN 2019, en a eu pour son grade. S’il entendait, ainsi, remercier le Maroc d’avoir soutenu sa candidature à la présidence de la CAF contre le Camerounais, Issa Hayatou, en expliquant que « le Cameroun n’était même pas prêt pour organiser une CAN à huit équipes », la sagesse africaine a repris le dessus et les relations entre les deux pays sont restées sauves. En effet, le roi Mohammed VI, et avant lui, le roi Hassan II, et le président, Paul Biya, s’apprécient depuis des décennies. Une telle entente ne pouvait, donc, être mise à mal pour une banale affaire de CAN. Ahmad Ahmad a eu tout faux ! Pour mettre fin à cette cabale, le Maroc a annoncé, il y a quelques mois, qu’il soutenait le Cameroun dans l’organisation de la CAN 19 et était prêt à l’aider à cet effet, si le Cameroun le désirait et n’était nullement candidat en prévision d’un possible Plan B de la CAF. Selon un échange de bons procédés, le Cameroun vient, officiellement, de soutenir le Maroc, candidat à l’organisation du Mondial 2026 contre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. Comme quoi, tout est en bon ordre dans le football africain, à quelques jours de l’ouverture de Russie 2018.
Sextuple champion d’Afrique, le Cameroun soutient sans réserve la candidature du Maroc, selon Me Dieudonné Happi, président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT).
Avocat de profession, le dirigeant sportif nommé en 2017 par la FIFA avec un groupe d’autres personnalités pour une gestion provisoire du football camerounais, s’exprimait lors d’une conférence de presse tenue, jeudi, 31 mai, à Yaoundé.
D’après lui, ce soutien annoncé de son pays se justifie par la « nécessaire solidarité qui doit exister entre les fédérations de football des pays d’Afrique », les « relations historiques » dont le Cameroun et le Maroc se revendiquent, la bonne entente entre le président camerounais, Paul Biya, et le roi, Mohammed VI, du Maroc, puis, l’appel d’Ahmad Ahmad, le président de la CAF, pour la mobilisation des fédérations africaines en faveur du royaume chérifien.
En 2010, l’Afrique du Sud avait été le premier pays africain à abriter le déroulement de ce rendez-vous phare du calendrier des événements organisés par la Fédération internationale de football association (FIFA), basée à Zurich, en Suisse. Le Maroc, à cette époque, s’était, aussi, porté candidat. Mais l’implication personnelle de Nelson Mandela dans la candidature de l’Afrique du Sud avait fait gagner son pays, en hommage à son aura sur le plan international.
Le Maroc, pour son ambition d’accroître son positionnement sur la scène politique et diplomatique internationale, après avoir réintégré en 2017 l’Union africaine (UA), s’est porté candidat pour emboîter le pas au géant d’Afrique australe, lors de l’édition 2026 de la Coupe du Monde de football.
Rappelant le succès de l’édition sud-africaine en 2010, Me Happi s’est dit convaincu de voir le Maroc « relever avec brio le défi de l’organisation de la Coupe du monde de football de 2026 », avant d’appeler la FIFA à « apprécier avec justice et équité la qualité de la candidature africaine ».
Un des plus grands événements sportifs planétaire, la Coupe du monde de football suscite des convoitises. Depuis l’exploit réalisé par le Cameroun en 1990 en Italie en devenant la première sélection africaine à en atteindre les quarts de finale, après avoir battu (1-0) en match d’ouverture l’Argentine de Diego Maradona, champion en titre, l’Afrique y dispose de cinq places de qualification sur un total de 32.
L’édition 2018, que la Russie accueillera dès le 14 juin jusqu’au 15 juillet, se jouera sans le Cameroun, éliminé (petitement et honteusement) lors du tournoi qualificatif en 2017 après sept participations, mais, avec l’Egypte, le Maroc, le Nigeria, le Sénégal et la Tunisie, les représentants du continent.