Au Niger, des officiers ont été radiés de l’armée pour tentative présumée de coup d’état à la veille de l’investiture du nouveau président, Mohamed Bazoum, en 2021. Le nouveau président démocratiquement élu qui a succédé à Ingénieur, Mahamadou Issoufou, connaît des débuts pas très simples. Et ses choix politiques ne vont pas l’aider à asseoir sa popularité : il est l’un des rares chefs d’Etat du Sahel à s’en prendre ouvertement aux colonels maliens alors qu’ils sont par ailleurs populaires, au Mali, au Niger même, et ailleurs en Afrique. D’autre part, il semble avoir été choisi (avec son pays le Niger) par la France pour déployer le dispositif militaire (Barkhane) alors que celui-ci a été chassé du Mali où son efficacité à combattre le terrorisme a été remis en cause. Mohamed Bazoum a du travail à faire pour habiter, réellement, la fonction de président de la République (pour tous les Nigériens et toutes les Nigériennes).

Dans une note, le chef d’état-major des armées a confirmé que six officiers ont radiés des effectifs des forces armées nigériennes. Désormais, ex-militaires, ceux-ci sont poursuivis par le tribunal militaire pour tentative présumée du coup d’état dans la nuit du 30 au 31 mars 2021, veille de l’investiture du nouveau président, Mohamed Bazoum.

En effet, il s’agit de trois colonels, un capitaine et deux lieutenants. L’état-major des armées reproche aux radiés des fautes graves dans le service et contre la discipline militaire. Ils avaient tenté de prendre le contrôle du palais présidentiel avant d’être rapidement repoussés par la garde présidentielle.