En toute logique, le chef de la Garde présidentielle, le général, Abdramane Tchiani, devient le président de transition, chef de l’Etat du Niger. Alors qu’il n’est pas le plus gradé de la corporation, ses frères d’armes ont salué son courage et sa détermination, en lui donnant le poste. Maintenant où la transition au Niger a une tête, les interlocuteurs de ce pays sauront à qui parler.

Bienvenue au Club des …putschistes ! Ce Club bien aimé de l’Afrique des peuples et haï par ceux qui se font appeler « communauté internationale ». On savait que le CNSP (Conseil national pour la sauvegarde de la patrie) se portait bien et poursuivait ses consultations en vue de procéder à des nominations en son sein. Mais, au risque de griller tel ou tel, il ne nous était pas permis de citer les noms. Bravo au général, Abdramane Tchiani, qui devient le chef du CNSP et président de la transition. A tout seigneur tout honneur. Il a là, la récompense de son courage. Qu’il sache cependant qu’il n’aura pas droit à l’erreur tout comme ses futurs camarades présidents des transitions du Mali et du Burkina Faso, n’ont pas droit à l’erreur, non plus.

Maintenant, Bola Tinubu, le grand donneur de leçons de démocratie d’Abuja, a un interlocuteur à Niamey. Il peut déjà lui téléphoner.

Si Mohamed Bazoum a sauté de son fauteuil, c’est parce qu’il ne faisait pas le job. C’est une litote. Il faudrait que les mêmes erreurs faites par ce dernier ne se répètent point. Et qu’il essaie, tant bien que mal, de répondre aux aspirations moindres du peuple du Niger. Il est en place par la seule volonté de l’armée du Niger et d’aucune puissance occidentale. Qu’il sache, donc, répondre aux aspirations du peuple du Niger. C’est le mal qu’on lui souhaite (avant de rendre le tablier dans deux ou trois ans aux civils).