La campagne présidentielle a-t-elle laissé des traces ? Toujours est-il que sitôt réélu et relancé la machine, le président, Muhammadu Buhari, s’est rendu, à Londres, le 25 avril, pour y faire un check up sur son état de santé. Mais, prévu, dimanche, 5 mai, son retour est différé de quelques jours, son chek up ayant été prolongé. De combien de temps ? Mystère !
Au pouvoir depuis mai 2015, Muhammadu Buhari s’est rendu pas moins de huit fois en Grande Bretagne pour des raisons de santé. Ces voyages à répétition seraient liés à un mal qui affecte son système digestif, pense-t-on. Aurait-il des difficultés à s’alimenter (sur notre photo, Buhari en train de prêter serment en 2015).
Mais, la version officielle rendue publique par les autorités nigérianes indique que l’absence du président est pour bénéficier des soins d’ORL. Mais que ce soit le système digestif ou autre chose, la santé est cause de son absence.
Cela dit, le plus important pour les politiciens nigérians, ne serait pas l’absence de Buhari pour cause de maladie, mais, son refus de respecter, rigoureusement, la constitution. En effet, il n’aurait pas informé le Sénat de cette absence prolongée. D’autre part, pendant son absence, il aurait dû passer la main à son vice-président comme l’exigent les articles 145 (1) et (2) de la constitution de la République fédérale du Nigeria de 1999. Ce manquement préoccupe beaucoup plus les politiciens nigérians qu’autre chose.