Aux commandes du Nigeria depuis le 29 mai, le président, Muhammadu Buhari, a donné trois petits mois à ses généraux pour liquider la rébellion de Boko Haram. Visiblement, l’armée nigériane a retrouvé la fierté et la joie de combattre. Résultat, ses victoires s’enchaînent.
Ce mercredi, 9 septembre, elle a annoncé la mise en liberté de 128 personnes arrêtées pour appartenance présumée au groupe islamiste Boko Haram, deux mois après une mesure similaire concernant 182 personnes. La semaine dernière, elle libérait la ville de Gamboru des mains de la secte. Désormais, ses efforts portent sur le nettoyage de la forêt de Sambisa, infestée, semble-t-il, de terroristes. Affaibli, Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram donne l’occasion de s’enrichir : la mise à prix de Washington de 4 milliards de F CFA (8 millions de dollars), à toute personne qui l’apporterait, mort ou vif, peut donner des idées à ses petits camarades du maquis…
Les 128 détenus – 109 hommes, sept femmes et douze jeunes garçons – ont été remis au gouverneur de l’Etat de Borno, berceau des talibans, dans le Nord-Est du pays.
Toutes les personnes libérées avaient été arrêtées ces dernières semaines dans le cadre d’opérations militaires contre Boko Haram dans l’Etat de Borno, a indiqué le chef de l’armée nigériane, le général Tukur Buratai, présent à la cérémonie de remise en liberté des ex-détenus.
Ils ont tous été mis « hors de cause » après de multiples examens et interrogatoires par divers services de sécurité et de renseignement de la police et de l’armée, a-t-il expliqué.
« C’est une démonstration éclatante du niveau de professionnalisme de l’armée », a-t-il ajouté.
Avec l’entrée en fonction de façon opérationnelle de la force multinationale de plus de 10.000 hommes venant du Nigeria, du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Bénin, Boko Haram, c’est sûr et certain, ne pourra que poser quelques bombes ici et là pour continuer à faire parler de lui, dans quelques mois. On aura mis un terme à ses attaques spectaculaires. Son infrastructure de guerre, complètement, démantelée. Au grand bonheur des populations du Nigeria, du Cameroun, du Tchad et du Niger.